dimanche, avril 28

RDC : Franc Diongo pleure Chérubin Okende et insiste sur la version de l’assassinat

C’est un message émouvant que l’opposant Franc Diongo a adressé au feu Chérubin Okende lors de son inhumation à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo.

Ci-dessous l’intégralité de son message :

Chérubin Okende, Mon frère, mon ami !

Ton ignoble assassinat : un lâche crime, a été telle une foudre qui a dévasté mon cœur qui ne tarit guère de douleur depuis que la nouvelle m’est parvenue de ma cellule de la prison de Ndolo où je me trouvais entre la vie et la mort à cause de mes convictions et choix politiques.

Ceux qui t’ont ôté la vie forcent ton peuple et ta famille aussi bien biologique que politique à croire que tu t’es suicidé. Pour quel motif ? Ils ne disent rien.

Pour dissuader tes proches, ceux là même qui ont scellé ton effroyable sort, promettent la prison et la mort à quiconque s’hasarderait de contester ou critiquer leurs fallacieuses et indigestes conclusions ne renfermant aucune vérité sur les circonstances de ta tragique disparition, oubliant que ton sang sans tâche, innocemment versé en holocauste criant vengeance, mettra à nu, d’ici peu, tous tes bourreaux qui se cachent sous l’ombre d’un régime tyrannique issu de la fraude électorale.

Ce qu’a été du sang versé de ton père et Héros national Patrice Emery Lumumba qui a dénudé tous ses fossoyeurs, le sera aussi pour toi. Car, vous avez, curieusement choisi vous deux, le même destin et la même fin pathétique de vos vies sur cette terre des hommes.

Quant à nous, nous te rassurons de ne jamais nous taire pour dénoncer ta mort ni reculer devant les intimidations de tes assassins et autres complices tant que la vraie justice ne te sera pas rendue et la vérité connue de tous.

Mon très cher Chérubin,

Ta lutte pour un Congo nouveau au cœur de l’Afrique a été noble et incontestable. Ensemble avec moi au front de ce chevaleresque combat, il ne t’est pas venu à l’esprit, la moindre idée d’abdiquer ni de trahir tes convictions que tu défendais sans relâche avec fierté, en dépit des pressions de toute nature.

A ce jour, mort ou vivant, tu resteras toujours et à jamais pour des générations présentes et à venir, non seulement un repère, une référence et un modèle du patriotisme patenté, mais aussi, un symbole d’une lutte désintéressée pour le vrai changement au pays de tes aïeux.

Mon très cher frère Chérubin Okende,

Mon parti et moi-même, te resterons infiniment reconnaissants de l’amour et du soutien inconditionnel que tu as su manifester et nous apporter sans crainte ni atermoiement aux moments les plus sombres de l’histoire de notre combat politique pour la démocratie, la liberté et le changement radical dans notre pays.

A Dieu mon très cher frère Chérubin Okende, de celui que tu appelais affectueusement, Parent.

Paluku D.

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