mardi, mai 14

Nord-Kivu : décès de 11 manifestants Anti-MONUSCO, Francine Muyumba demande au gouvernement Congolais de mener des enquêtes et traduire en justice leurs auteurs

La sénatrice Francine Muyumba Nkanga de la République Démocratique du Congo, membre du parti politique Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) de Joseph Kabila, réagit sur les manifestations contre la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO) qui ont eu lieu du 25 au 28 juillet 2022 dans la partie Est du pays plus précisément au Nord et Sud-Kivu, occasionnant plusieurs dégâts humains et matériels cotés civils et personnel de la MONUSCO.

Sur son compte Twitter, vendredi 29 juillet 2022, la sénatrice Francine Muyumba condamne les actes de violence perpétrés ces trois (3) derniers jours lors des manifestations à Goma, Butembo et Uvira .

« La manifestation pacifique est un droit constitutionnel à tout citoyen Congolais sur toute l’étendue de la République. Néanmoins, aucun acte de violence ni de vandalisme ne peut être justifié. Tout en condamnant les actes de violence perpétrés ces trois (3) dernièrs jours lors des manifestations à Goma, Butembo et Uvira, il est à expliquer la colère des manifestants contre la MONUSCO qui a prouvé ses limites dans sa mission de sécuriser les populations et de stabiliser les zones en proies aux rebellions internationales », a-t-elle écrit.

Et d’ajouter : « Après 22 ans de présence en RDC, il est important d’évaluer l’apport de la force onusienne dont les missions ont plusieurs fois été renforcées mais sans jamais obtenir des résultats significatifs. Elle avait été sollicitée pour aider la RDC à sécuriser et stabiliser le pays. Dès lors qu’elle ne remplit pas sa mission telle qu’attendue, il y a de quoi s’interroger sur le bien fondé de la présence en RDC. En effet, comment expliquer que des organisations des droits humains, loin du front, ont pu se rendre compte de l’implication des Etats voisins en soutien au M23 comme l’ont attesté les FARDC et même certains partenaires mais que la MONUSCO se soit contentée de tenir un discours ambiguë qui lui aura finalement desservi dans l’opinion nationale et aura contribué à exacerber la méfiance de la population congolaise vis-à-vis d’elle ? Celle-ci a fini par considérer la MONUSCO comme contributeur de l’enlisement de situation à l’Est de la République. Pour une population longtemps meurtrie, violée, violentée, déplacée, tuée et pour laquelle chaque jour qu’elle vit, pourrait être dernier, il faut de l’égard lorsqu’on communique à son sujet », ajoute-t-elle.

Alors que l’Union Africaine et l’ONU demandent au gouvernement Congolais d’enquêter sur les incidents malheureux ayant conduit à la mort de trois (3) Casques Bleus de la MONUSCO, tout en déplorant cet acte, Francine Muyumba demande au gouvernement Congolais de mener les mêmes enquêtes sur les circonstances qui ont prévalu au décès de onze (11) manifestants Congolais et de traduire leurs auteurs en justice car, la vie humaine étant sacrée.

Enfin, Francine Muyumba recommande au gouvernement Congolais d’accélérer le processus progressif de retrait de la mission onusienne et de manière prévisionnelle, mettre en place des mesures d’accompagnement de ce processus qui doit se faire dans le cadre formel établi, de manière sereine, apaisée et réfléchie, sans pour autant laisser un vide qui puisse servir aux ennemis qui ne jurent que par l’instabilité et la terreur dans la partie orientale de la RD Congo qui est son bon pays.

Luc Lukandjila

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