L’analyste politique Isse Reagan du poste frontalier de Kasindi, dans le territoire de Beni au Nord-Kivu appelle le gouvernement Congolais à améliorer les conditions de vie et de travail des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC).
Il l’a dit mardi 17 mai 2022, à l’occasion de la journée nationale dédiée aux FARDC. Pour lui, le traitement réservé aux militaires Congolais est injuste au regard du travail qu’ils rendent à la nation.
“Je rends d’abord hommage à tous ces militaires Congolais y compris les policiers qui ne cessent de défendre l’intégrité du territoire national qui est enviée par des ennemis. Cependant, la politique de notre pays vis-à-vis de la défense ne permet pas à nos militaires de bien faire leur travail. Imaginez des militaires qui ont un salaire médiocre, cent quatre-vingts milles (180. 000) CDF pour un militaire c’est quoi?« , s’est interrogé ce politologue avant d’ajouter que “ce mauvais traitement des militaires est à la base des échecs de notre armée face aux rebelles de l’ADF dont l’activisme est à la deuxième décennie.”
« Prenez le salaire du président, les émoluments des ministres et des députés et comparez-les avec la solde des militaires. Comment un militaire qui a une prime de guerre de vingt (20) USD et un salaire médiocre peut-il vaincre la guerre ? A part cet aspect de solde, notre armée a un problème d’équipements et de logistique. Tout cela ne favorise pas le bon climat de travail de nos militaires« , a-t-il déploré.
Afin de permettre aux FARDC d’imposer l’autorité de l’État et de bien défendre le territoire national, le politologue Isse Reagan appelle le gouvernement Congolais à adopter une bonne politique de défense en majorant la part du budget alloué à la défense.
« Le gouvernement devra réduire le montant du budget alloué aux institutions qu’il qualifie de budgétivores comme le parlement, le gouvernement et la présidence pour majorer le budget de la défense. Il pourra également balayer de l’armée tous ces officiers affairistes au sein de l’armée« , a en fin dit le politologue Isse Reagan.
Serge Mulimani depuis Kasindi