mercredi, mai 8

Goma : la journée sans activités observée

Les activités socio-économiques et scolaires sont restées paralysées toute la journée du lundi 06 février 2023 sur l’étendue de la ville de Goma, dans l’Est de la République Démocratique du Congo. Les habitants ont répondu présents à l’appel à une journée ville morte annoncée par des mouvements citoyens et groupes de pression œuvrant dans cette ville touristique, pour protester contre la montée de l’insécurité dans les territoires de Rutshuru et Masisi, mais aussi contre ce qu’ils qualifient “d’inaction de la force régionale des États d’Afrique de l’Est (EAC) et la MONUSCO”, face aux rebelles du mouvement du 23 Mars (M23).

Ici, de milliers de jeunes ont été visibles dans la rue, pour exprimer leur ras-le-bol, face à cette situation.

« Nous ne savons pas si nous sommes sacrifiés ou pas. On nous a amené les éléments de la force de l’EAC, mais jusqu’a l’heure ils sont restés police du M23, Ils restent dans des hôtels, ils ne font que des mouvements en ville sans aller au front. C’est pourquoi nous voulons qu’ils dégagent, car nous n’allons pas rester avec des touristes dans notre pays. Nous n’allons pas stoper les manifestations jusqu’à ce que cette force de l’EAC dégage. Nous sommes en colère, car la guerre exagère. C’est toujours nous qui continuons à souffrir, nos enfants n’étudient plus, que les autorités fassent tout le moyen possible pour rétablir la paix et la sécurité dans notre province », ont déclaré ces manifestants.

Des barricades ont été érigées sur plusieurs artères principales de la ville de Goma, empêchant ainsi la circulation routière. Aucun véhicule n’a été visible sur la chaussée, à part quelques engins des éléments de l’ordre et celà dans certains coins de la ville.

Quelques Écoles, Magazins, officines pharmaceutiques et marchés publics de la ville touristique de Goma, n’ont pas fonctionné.

Certains Gomatraciens rencontrés par notre reporter estiment que les manifestants doivent chaque fois tenir compte de la vie sociale de la population, qui vit au quotidien.

« Nous avons appris à la radio que la grève va durer six (6) jours alors que c’est depuis jeudi que cette contestation a commencé. Comment les gens vont survivre? Cette manifestation est importante car nous tous, nous voyons que le pays traverse de moments difficiles. Alors il fallait que ça tienne compte de la vie sociale de la population. Lorsqu’il s’agit de grever aujourd’hui, demain avec des casses des biens, là, la contestation perd son vrai sens, car comme nous savons, les contestations doivent commencer ici au quartier lentement pour faire parvenir nos revendications à qui de droit, soit au gouvernorat sans perturber les activités« , a dit un habitant.

Si dans la partie nord de la ville, des éléments de la police n’ont pas été visibles pour étouffer les manifestants, de l’autre part les échauffourées ont été signalées à l’endroit communément appelé entrée président, où les éléments de l’ordre tentaient de remettre de l’ordre. Le gouverneur militaire du Nord-Kivu s’est dépêché sur terrain pour suivre de près la situation et a appelé les manifestants au calme.

Jocel Biryeka, depuis Goma

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