Des écoles primaires et secondaires de l’axe Masambo-Rughetsi dans le secteur de Ruwenzori, territoire de Beni au Nord-Kivu n’ont toujours pas ouvert leurs portes, un mois après l’attaque des rebelles des forces démocratiques et alliées (ADF) contre les localités et villages de cette contrée.
Ces établissements scolaires sont pour la plupart localisés à Masambo, Rughetsi, Kighuthu et Muramba dans les groupements Basongora et Malambo en secteur de Ruwenzori, territoire de Beni au Nord-Kivu.
Environ quinze (15), ces écoles ont été contraintes de fermer leurs portes suite aux attaques à répétition des rebelles de l’ADF dont le bilan cumulé est d’une soixante de personnes tuées, une vingtaine de maisons incendiées et une dizaine de personnes portées disparues, selon les sources civiles.
Consécutivement à ces attaques, des parents et des élèves se sont déplacés vers d’autres milieux qu’ils ont jugé sécurisés, notamment à Kasindi, Lume, Bulongo, Beni ville et Butembo, a fait savoir le préfet de l’Institut Masambo que nous avons joint au téléphone.
Muhindo Bamuthayi, indique qu’un mois après, les apprenants et leurs parents n’ont toujours pas décidé de revenir dans leurs milieux naturels à cause de la situation sécuritaire qui demeure précaire dans ces contrées.
Selon la société civile de Masambo, les rebelles de l’ADF se seraient installés dans les hauts plateaux surplombant les localités de Masambo et Muramba ainsi que dans la cordillère des plateaux de Ruwenzori qui donnent sur la frontière avec l’Ouganda.
Des suspicions sur leur présence ne favorisent pas le retour des habitants malgré une petite accalmie observée ces derniers temps et un renforcement des effectifs des militaires engagés dans les opérations conjointes FARDC-UPDF dans cette zone.
Afin de permettre la reprise des activités scolaires et des autres secteurs de la vie dans ces contrées, le préfet de l’Institut Masambo demande au gouvernement Congolais de tout mettre en œuvre pour restaurer l’autorité de l’Etat dans la région.
Serge Mulimani