Kakule Munzenda Benjamin, contacté par rtr-beni.net, jeudi 09 mai 2024, déplore ce qu’il qualifie de « désinformation » qui circule sur les réseaux sociaux autour de la fixation et la chute du prix du cacao sur le marché, en région de Beni, province du Nord-Kivu, dans l’Est de la RDC. Il précise que le prix d’un kilogramme du cacao est actuellement au-delà de cinq (05) dollars Américains contrairement à ce qui se dit sur terrain où certaines personnes parlent même de moins de trois (03) dollars.
Il tient à fixer la communauté que le prix du cacao, à l’instar des autres produits agricoles, se fixe par le marché mondial et au niveau national, cela est déterminé hebdomadairement par la mercuriale du Ministère du commerce extérieur.
Ce fils de la région de Beni, apaise tous les partenaires œuvrant dans ce domaine, les cacaoculteurs et les planteurs du cacao en les invitant à se méfier des tracts qui pullulent des messages haineux et diffamatoires sur la toile en région de Beni.
Ce responsable de l’ASSECCAF en RDC, en appelle à tous les planteurs du cacao
à la sérénité et au courage, tout en se confiant aux organes habilités en cas de recherche des informations sûres sur ce qui concerne le cacao et autres produits agricoles. Parmi les personnes ressources, il cite des agronomes des sociétés agréées œuvrant sur terrain et les acheteurs aux différents dépôts ou point d’achats cacao où souvent les prix sont publiés sur des panneaux.
« Je voulais éclairer l’opinion publique que, le marché international fixe le prix au niveau mondial et c’est au ministère de commerce extérieur en RDC à travers le mercuriale publié chaque semaine qu’on annonce le prix sur l’ensemble du territoire national. Aucune société ne peut être critiquée par rapport à la baisse ou chute du prix comme nous sommes entrain de le lire dans des réseaux sociaux. La chute ou changement du prix émane du niveau mondial c’est-à-dire, le marché du prix volatile et soumis à différentes tendances et fluctuations. L’augmentation ou la diminution du prix sont notamment dites aux instabilités politiques, aux déficits de production liées aux conditions météorologiques dans les pays cultivateurs. Le Ghana et la Côte d’Ivoire sont les grands pays qui exportent beaucoup de cacao sur le marché international. En Afrique, nous produisons autour de 75% de la production mondiale. d’autres pays y compris la RDC bénéficie des meilleurs prix de cacao quand il y a des problèmes de production dans les deux pays précités », a-t-il éclairé.
Il indique que, la hausse du prix de cacao s’explique par la mauvaise récolte dans les principaux pays producteurs tels que le Ghana, la Côte d’Ivoire et les autres. Par exemple dans la petite saison, on attendait à ce que le Ghana puisse livrer environ 400 à 450 mille tonnes de 2023 à 2024 et pour ce qui concerne la Côte d’Ivoire par an, c’est autour de 2,3 millions de tonnes de cacao tandis que toutes les sociétés qui fonctionnent en région de Beni ont exporté plus ou moins 90 mille tonnes, avec la potentialité que détient la RDC, on peut faire mieux c’est ici où celui-ci appelle le gouvernement Congolais à sécuriser les planteurs dans leurs champs aussi accompagner les sociétés qui sont dans ces domaines de faire mieux et étendre la culture dans tout le pays afin que tout Congolais interressé du domaine puisse bénéficier et jouir le bonheur du sol Congolais à travers la cacaoculture.
« Nous demandons à tout un chacun de continuer à vulgariser cette culture que la société ESCO-KIVU nous a amené pour que nous soyons en mesure de plus produire. La vulgarisation ne doit pas se limiter seulement en région de Beni, elle doit embrasser tout le pays pour arriver à une production conforme à la dimension de la RDC. Je voulais aussi attirer l’attention de nos planteurs, quand il y a baisse de prix, ne vendez pas votre cacao à n’importe qui pour ne pas tomber dans un piège des escrocs qui manipulent le prix », a-t-il conclu.
Bienvenu Katava