lundi, mai 13

Beni : la communauté des Bashu invitée à lutter contre le recrutement des enfants dans des milices

Le service du genre, famille et enfant en chefferie des Bashu, territoire de Beni au Nord-Kivu sensibilise la communauté des Bashu à lutter contre l’enrôlement des enfants dans des groupes armés actifs dans cette partie du territoire de Beni.

L’appel a été lancé lundi 24 janvier 2022 au cours d’un entretien accordé à la rédaction de rtr-beni.net à Butungera, chef lieu de la chefferie de Bashu. Selon madame Tsongo Fabiola, cheffe de ce service, plusieurs enfants sont utilisés dans la région par les groupes armés locaux. Une pratique qui inquiète cette actrice de la protection de l’enfant.

Au cours de cet entretien, madame Tsongo Fabiola s’est dit très choquée par la présence des enfants de moins de dix huit (18) ans constatée dans les rangs des groupes rebelles qui opèrent actuellement dans la chefferie des Bashu. Tout à condamnant cette situation, le chef de service de genre, famille et enfant appelle la communauté des Bashu et surtout les chefs des groupes négatifs à lutter contre cette pratique tout en indiquant que la place de l’enfant n’est pas dans des groupes armés.

«L’enfant n’est pas autorisé d’être enrôlé dans des groupes rebelles. Ceux qui recrutent les enfants ne les aident à rien. La place de l’enfant se trouve à l’école. Les gens sont entrain de tromper les enfants à leur disant que sont eux qui vont libérer le pays. Le pays n’a jamais été libéré par les groupes qui sont en brousse», a fait savoir madame Tsongo Fabiola.

Pour lutter contre cet enrôlement, ce service de l’Etat compte organiser des conférences et dialogues à l’intention des habitants des Bashu, fort malheureusement, il s’heurte à une difficulté des moyens financiers. Tout en reconnaissant que la lutte contre le recrutement des enfants dans les groupes armés doit commencer dans les familles, la responsable de ce service plaide auprès des personnes de bonne volonté de leur venir en aide afin de repêcher ces enfants dans ces groupes négatifs.

«Que ces enfants quittent la brousse ; nous allons les orienter vers les organisations pouvant leur prendre en charge. Notre service ne dispose pas des financements. On organiserait des conférences et rencontres pour apprendre les enfants et montrer à la communauté que l’enfant ne doit pas être enrôler dans un groupe rebelle», a-t-elle ajoutée.

Signalons que la chefferie des Bashu connaît actuellement une prolifération de groupes rebelles ; qui augmentent leur effectif par le recrutement des enfants.

Tsongo Kamala Bin-Phlégon

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