vendredi, avril 19

Vente et trafic présumé des munitions à Beni : « la thèse de Mbusa Nyamwisi s’affirme »

Le nombre des suspects arrêtés dans l’affaire de la « vente et trafic » présumé des munitions de guerre continue à accroître dans la ville de Beni, province du Nord-Kivu. Une dizaine de personnes sont déjà entre les mains de l’Auditorat supérieur près la Cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu. Il s’agit des officiers militaires supérieurs et subalternes, des agents de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN), ainsi que des civils.

Selon le député provincial du Nord-Kivu, élu de la ville de Beni, Mufunza Bayengo Ghislain qui confirme cette dernière nouvelle, après échange avec le substitut de l’Auditeur militaire supérieur, parmi les personnes arrêtées ces jours, figure l’une qui a déjà été arrêté dans le passé dans un dossier des Forces Démocratiques Alliées (ADF), le groupe armé à qui sont attribuées les tueries massives des civils dans la région de Beni. Il se serait évadé de la prison avant d’être de nouveau attrapé dans ce dossier de trafic des munitions.

Pour le député, c’est un réseau bien organisé des collaborateurs des groupes armés au sein des FARDC et des civils qui doit être démantelé par les services de sécurité et jugé. Il estime que, cette arrestation des officiers dans le trafic des munitions, l’interception en août 2020, d’une somme d’argent évaluée à environ 800 000 dollars américains, à la frontière entre la RDC et l’Ouganda à Kasindi, renforce la thèse de leur leader politique, Antipas Mbusa Nyamwisi selon laquelle,  » la guerre à Beni est un arbre qui cache la forêt ».

Toujours citant comme source, la justice militaire, les audiences contre ces personnes seront organisées dès la semaine prochaine. Il veut que toutes les zones d’ombres soient éclairées au tour de cette affaire et que les coupables soient sévèrement sanctionnés et transférées dans des prisons hautement sécurisées en dehors de la ville de Beni, leur zone d’agissement, pour éviter encore, une fois, leur évasion.

Le député Mufunza Bayengo Ghislain, précise que, cette situation risque de créer encore une méfiance de la population envers les militaires. Il appelle, cependant, la population à réitérer sa collaboration envers les FARDC, pour mettre fin à cette guerre qui n’a que trop duré.

Le dimanche 14 mars, les services de sécurité ont découvert une cargaison de 82 caisses de munitions de guerre dans une maison d’un particulier en commune de Bungulu ville de Beni. S’en est suivie une série d’arrestations des suspects à savoir, les officiers des FARDC, de l’ICCN et des civils.

Delphin Mupanda

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2 Comments

  • Peter Bokay

    Bon coup, je souhaite tout le meilleur pour mon Beni que cette occasion soit une autorisation et le début de mettre fin à ce gâchis

    Merci pour information RTR suis en Afrique du Sud pour les études mais vous m’informer de toute façon courage et merci encore

  • Nzombo trésor Ka.

    Super . Que cette these puisse vraiment etre prouvé. Suis à Beni ou la population est massacrée comme des mouches. Suis desolé car souvent notre leader est souvent cité dans ces cas diaboliques à Beni. Il risque d’etre encore cité sûrement soit par corruption lors du procès. Wait and see

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