Le lundi 06 octobre 2025, deux médecins Congolais, Dr Placide Mbungi (venu de Kinshasa en mission de service) et John Tangakeya, responsable du centre de surveillance des épidémies (CTE) de Makiso, ont été lynchés puis brûlés vifs par une foule en colère, à la suite de rumeurs non fondées faisant état de la disparition et d’atrophie d’organes génitaux.
Informations confirmée par la Division Provinciale de la santé (DPS) de Tshopo qui condamne fermement cet acte de violence. Depuis un temps, le phénomène de vol de sexes fait écho dans l’ancienne grande province orientale. Selon les rumeurs, dès que l’individu vous touche, votre appareil génital masculin d’atrophie et disparaît. À ce jour selon nos sources, au moins quatre (04) cas de décès suite à cette rumeur de vol de sexes sont déjà signalés. Un autre médecin du nom de Mathieu Mosisi et son collègue ont subi il y a quelques jours le même sort.
Les organisations citoyennes et médicales appellent les autorités à ouvrir une enquête rigoureuse, à traduire en justice les coupables et renforcer la protection du personnel de santé.
Ces drames mettent en lumière la vulnérabilité des agents de santé dans les zones où les désinformation et la peur priment sur la raison. Ils révèlent de même la nécessité urgente de renforcer l’éducation civique et scientifique pour combattre ces croyances meurtrières. Après avoir lynché ces deux dernières victimes, les auteurs ont calciné leurs corps, avant de jeter certaines parties dans une rivière, dénoncent nos sources.
Luc Lukandjila