jeudi, décembre 5

Sud-Kivu : « Un jour ou l’autre, on peut apprendre qu’il y a un nouvel Etat dans les hauts et moyens plateaux d’Uvira, Fizi et Mwenga » (J. Bitakwira)

La situation sécuritaire reste précaire dans les hauts et moyens plateaux des territoires d’Uvira, Fizi et en secteur d’Itombwe, en territoire de Mwenga au Sud-kivu. Les affrontements se poursuivent entre la coalition Twirwaneho du chef rebelle déserteur général autoproclamé Michel Rukundo Makanika, Red-tabara, l’AFC et M23 contre les forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) en coalition avec l’armée Burundaise et les Wazalendo s’attaquent de nouveau depuis quelques semaines.

La société civile de compatriotes congolais (SOCICO-RDC) d’Uvira dans sa déclaration du samedi 30 novembre 2024 a dénoncé l’infiltration des rebelles à Minembwe, Kateja, Kalingi, Katavi, Rurambo, Kahololo, Bijombo, Katabo, Kageregere et Itombwe en appelant la population de ces trois territoires du Sud-Kivu à être vigilante.

Sur Top Congo FM, ce même samedi, le député National Justin Bitakwira, déplore le silence des gouvernements national et provincial du Sud-Kivu face à cette situation volatile.

L’élu d’Uvira préoccupé par cette montée en puissance de l’insécurité, indique si ça continue de la sorte, un jour ou l’autre, cette partie du territoire national (Uvira, Mwenga et Fizi) risque de devenir nouveau Etat. Il précise que, les renforts de l’ennemi vient du Rwanda, du M23 et l’AFC, et les derniers affrontements étaient signalés vendredi 29 novembre autour de Minembwe.

« Sur le plan sécuritaire dans le Sud-Kivu, le gouvernement au niveau central, et le gouvernement au niveau provincial du Sud-Kivu à Bukavu, ne s’intéressent pas à la menace qui pèse dans les hauts et moyens plateaux de Fizi, Uvira, Mwenga, pour ne pas parler de Shabunda. C’est-à-dire, au niveau des hauts plateaux d’Uvira, Fizi et Itombwe (Mwenga) vers Minembwe un jour ou l’autre, on peut apprendre qui a un nouvel Etat, un Etat dans un Etat. Je vous informe qu’à l’heure où nous parlons, il y a de renforts importants des fameux Twirwaneho, Ngumino, Makanika, Sematama qui ont fait défection comme d’habitude mais au Sud du Sud-Kivu, il y a encore ces gens là qui vont recruter, et au M23, l’AFC et au Rwanda pour venir renforcer leur menace dans cette partie de la République », a expliqué Justin Bitakwira.

À la question de savoir si les éléments de l’armée régulière sont sur terrain, cet élu du peuple a répondu : « les FARDC sont sur terrain à un nombre insuffisant, d’abord ils ne sont pas suffisamment renforcés en logistique militaire, les services de sécurité ne tiennent pas compte de cet aspect de chose, moi j’ai toujours dit et je le répète encore si nous étions un gouvernement, un Etat organisé, au lieu de garder Kamina comme une base militaire, c’est Minembwe qui devait revenir une base militaire ».

Les combats entre les coalition Twirwaneho, Ngumino, Makanika et leurs alliés extérieurs sur le sol Congolais contre les FARDC et Wazalendo dans le Sud de la province du Sud-Kivu est à la base de plusieurs conséquences au sein de la communauté, notamment ils suscitent de plus les conflits entre certaines communautés qui se regardent comme chat et rat depuis plusieurs années, un conflit considéré par le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi Tshilombo entre cultivateurs et éleveurs.

Luc Lukandjila

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