
La société civile et la fédération des entreprises du Congo (FEC) ville de Baraka au Sud-Kivu, décident de ne plus payer, cela à l’unanimité, la perception de la taxe dite « Conventionnelle sur le déchargement des produits ou marchandises », en provenance des pays voisins dont le Burundi et la Tanzanie, et ceux venus d’Uvira pour Baraka et de Kalemie pour Baraka, dans tous les endroits portuaires de cette ville.
C’est l’objet d’une lettre exploités par la rédaction de rtr-beni.net lundi 20 janvier 2025, adressée à Monsieur le Maire de la ville de Baraka. Selon les forces vives, c’est après avoir fait un constat amer du manque de volonté de la mairie dans l’exécution de ses engagements. Elles rappellent qu’en date du 31 juillet 2024, lors de la signature conjointe du cahier de charges par la tripartite FEC-Baraka, Mairie de Baraka et la société civile de Baraka, ladite taxe avait été acceptée pour perception uniquement dans l’objectif de l’aménagement de la ville de Baraka à travers la construction de certaines avenues et ponts, sachant qu’elle ne figurait nulle part dans la nomenclature officielle.
Selon notre source, il s’agissait d’une mesure exceptionnelle purement locale dans le souci de doter la mairie de Baraka des moyens de sa politique. Fort malheureusement, plus de cinq mois après, rien n’a été fait par la mairie de Baraka avec l’argent de cette taxe, à part la supercherie ubuesque consistant à rendre la ville en une fondrière. Drôle encore, d’après toujours cette source, même l’évaluation trimestrielle prévue dans ledit cahier de charges pour les travaux, ainsi que les fonds déjà perçus afin de les rendre publics à la population est depuis lors boycottée par la Mairie.
Compte tenu de tous ces manquements et de l’opacité constatée dans la gestion de ces fonds de la population issus de cette taxe, en ce y compris les déclarations de Monsieur le Maire de la ville de Baraka, Jacques M’mbocwa Hussein, prononcées sur les voix des ondes de la radio Communautaire Kivu, le 30 septembre 2024, confirmant l’attribution de 20% de cette taxe à la société civile sans préciser s’il s’agissait de quelle société civile comme elles sont nombreuses en ville de Baraka. Malgré la demande du Mouvement Citoyen Simama (MCS) qui réclame une précision de la part de l’autorité urbaine, la société civile et la FEC de la ville de Baraka, disent être dans l’obligation de mettre fin à cette taxe qu’elles qualifient « illégale », ce conformément aux prescrits dudit cahier de charges qui stipule : « …l’une des parties peut mettre fin ou suspendre la perception de ladite taxe en cas du non-respect de ce cahier de charges ».
Pour ce faire, la société civile et la FEC ville de Baraka exhortent tous les usagers ou opérateurs économiques qui étaient concernés par cette taxe de ne plus rien payer, désormais, à dater de l’émission de cette lettre, soit le 15 janvier 2025.
Luc Lukandjila