Le Bureau de Coordination de la société civile forces vives de Baraka sort de son silence pour répondre à l’accusation de monsieur le maire de la ville, Monsieur Jacques M’mbocwa Hussein, d’une perception des recettes de la taxe du déchargement par la société civile dans sa juridiction.
Le bureau de Coordination des forces vives de Baraka réagit dans une lettre d’accusée de réception adressée au coordinateur du Mouvement Citoyen Simama (MCS), sur ce sujet, exploitée par la rédaction de rtr-beni.net jeudi 28 novembre 2024.
« Monsieur le Coordinateur, notre silence face à cette hémorragie verbale du Maire de la ville se justifiait par notre sens de hauteur car, parfois, le silence vaut toute sa place lorsqu’on n’a pas des mots forts pour exprimer sa pensée. Mais comme notre silence fait retentir du bruit, nous sommes dans l’obligation de
vous répondre. Le Maire de la ville de Baraka avait bien dit que la société civile perçoit 20% des recettes de la taxe du déchargement sans toutefois citer s’il s’agit précisément de quelle faîtière de la société civile et c’est cela qui serait, d’après lui, l’une des raisons du blocage du développement de la ville de Baraka. Monsieur le Coordinateur, est-ce par le fait pour nous, de signer un cahier des charges avec la Mairie de Baraka, l’exigeant de procéder à la réhabilitation de différentes avenues bien déterminées, que vous considérez comme nos intérêts individuels en lieu et place de l’intérêt
communautaire ? Car, c’est ce document de cahier des charges que vous avez annexé à votre missive », écrit la société de Baraka.
Dans ce document signé par son Président, Albert Etunda Maisha, elle rappel le responsable de cette structure citoyenne que la société civile et la FEC, de Baraka varient refusé la perception de cette taxe.
« Il vous sera souvenu que les sociétés civiles signataires de cette lettre et la FEC avaient refusé d’autoriser la perception, par la Mairie de Baraka, durant trois exercices fiscaux, de la taxe dite de déchargement car elle ne figurait nulle part dans la loi portant nomenclature des taxes, redevances et impôts à percevoir par les ETD en RDC. Si nous sommes parvenus à une entente, après de très longues discussions, c’est tout simplement parce que la Mairie de Baraka avait crié à l’insuffisance des sources des revenus pour répondre à plusieurs de ses obligations. Voilà pourquoi notre exigence a été en faveur de la construction des routes (avenues) et ponts dans les différents quartiers de la ville de Baraka. Est-ce que dénoncer à la radio que la Mairie n’a rien fait par rapport aux travaux menés dans les avenues contrairement à notre accord pour l’intérêt de la population de la ville de Baraka, c’est ça aussi nos intérêts individuels ? L’instauration des taxes conventionnelles fait partie des approches du droit en matière fiscale et après l’évaluation de cette taxe en 2021 selon les prescrits de notre convention avec l’ETD Mairie de Baraka, nous avions constaté que rien n’avait été fait, chose qui nous avait conduit à la suspension de sa perception auprès des opérateurs économiques jusqu’à la levée de cette mesure trois ans après, soit le 31 juillet 2024 avec comme exigence de réhabiliter ce qui a déjà été susmentionné », déplore la société civile.
Et d’ajoutée : « Monsieur le Coordinateur, nous nous indignons aussi de ces propos du Maire de la ville qui frisent l’irresponsabilité, lesquels propos sont venus juste après notre dénonciation du non-respect de l’accord pour la réhabilitation des
avenues et ce, trois semaines avant la date de l’évaluation prévue dans notre cahier
des charges. Face à cette situation grave et insupportable qui vise uniquement à sapper la personnalité des acteurs de la société civile que nous sommes, et comme vous avez voulu ouvrir cette boite à pandore, nous vous chargeons, cher Coordonnateur, d’aller demander au Maire de la ville de vous donner des réponses claires à ces questions: C’est à quelle faîtière de la société civile de Baraka que la Mairie octroie les 20% des recettes issues de cette taxe de déchargement ? Que le Maire de la ville brandisse publiquement les preuves de leur mafia avec cette société civile qui perçoit ces 20%; Que le Maire de la ville dise ouvertement des fonds réalisés pendant ces trois derniers mois et de leur utilisation. Que le Maire de la ville parle d’où est venue l’initiative de jeter les boues dans les avenues de la ville de Baraka alors qu’il était convenu la canalisation avenue par avenue. Que le Maire de la ville éclaire publiquement toute l’opinion par écrit sur cette question; Que la Mairie convoque la réunion d’évaluation prévue après 3 mois avec toutes les couches signataires de l’accord de la réhabilitation des avenues et ponts ciblés dans une semaine dès réception de la présente missive. Faute pour lui de ne pas donner des réponses aux différentes exigences et préoccupations ci-dessus soulevées, nous nous rassurons notre soutien indéfectible aux actions citoyennes d’une grande envergure pour exiger son départ immédiat, et sollicitons l’implication personnelle de son Excellence Monsieur le Gouverneur de Province qui nous lit en copie, afin de chercher une voie de sortie pour le développement de la ville de Baraka qui est bloqué depuis 6 ans. La redevabilité dont a fait montrer le Gouverneur de Province se doit d’être appliquée à tous les niveaux par les autres autorités des ETD ».
Il sied de rappeler que, la fois dernière, le Mairie de Baraka, Jacques M’mbocwa Hussein à travers les médias locaux avait chargé la société civile de Baraka de percevoir 20% des recettes de la taxe du déchargement aux ports de Baraka au lac Tanganyika, sans préciser qu’il s’agissait laquelle, car il existe plusieurs sociétés civiles dans cette ville.
Luc Lukandjila