mardi, mars 18

Sommet Historique à Dar es Salaam : les Chefs d’État de l’EAC et de la SADC agissent pour stabiliser la RDC

Le samedi 08 février, un sommet conjoint des Chefs d’État et de gouvernement de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de Développement d’Afrique Australe (SADC) s’est tenu à Dar es Salaam, en Tanzanie, pour aborder la situation sécuritaire préoccupante dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC). À l’issue des discussions, plusieurs décisions cruciales ont été prises, visant à répondre à l’urgence humanitaire et à la nécessité immédiate d’une désescalade des tensions, tout en tenant compte des attentes du gouvernement de Kinshasa.

Les dirigeants ont convenu d’une cessation des hostilités et d’un cessez-le-feu immédiat et sans condition, que toutes les parties, qu’elles soient étatiques ou non étatiques, doivent respecter. Parmi les mesures adoptées figure la réouverture de l’aéroport de Goma ainsi que des principales voies d’approvisionnement terrestres et lacustres, permettant ainsi un acheminement efficace de l’aide humanitaire. De plus, le rapatriement des militaires décédés et l’évacuation des blessés ont été inclus dans les décisions urgentes.

Le sommet a également souligné la nécessité d’élaborer un plan de sécurisation pour Goma et ses environs. Dans les cinq jours suivants, les Chefs d’État-major des armées de l’EAC et de la SADC se réuniront pour examiner l’application et la mise en œuvre des décisions prises. Un accent particulier a été mis sur le renforcement de la coordination entre les processus de Naïrobi et de Luanda, avec l’ajout éventuel de facilitateurs d’autres régions d’Afrique pour favoriser une meilleure synergie.

Les participants ont appelé à mettre en œuvre un plan harmonisé pour la neutralisation des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) et à lever les mesures défensives imposées par le Rwanda. Le désengagement des forces étrangères non invitées sur le territoire Congolais a également été évoqué comme une priorité.

Enfin, il a été décidé qu’une réunion conjointe des ministres des deux blocs se tiendrait dans un délai de 30 jours pour évaluer ces décisions et accompagner leur mise en œuvre. Ce sommet constitue une avancée significative dans les efforts régionaux visant à stabiliser une région durement touchée par le conflit et à apporter un soutien urgent aux populations affectées.

P. Nduyiri

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