samedi, avril 20

Rutshuru : le CIDDHOPE exige justice pour un habitant blessé par balles à Nyakakoma par un militaire

Le Cercle International pour la Défense des Droits de l’Homme, la Paix et l’environnement, CIDDHOPE en sigle se dit être préoccupé par la passivité dans le dossier opposant un habitant de Nyakakoma en groupement Binza dans le territoire de Rutshuru, province du Nord-Kivu et un militaire de FARDC. Il s’agit de Monsieur Mumbere Sabuni, qui a été logé de coups de balles par un élément militaire de la Défense de Sécurité Frontalière, le 10 septembre dernier, après une dispute entre ces deux parties.

Dans un communiqué rendu public mardi 04 octobre 2022, le CIDDHOPE rappelle que la victime revenenait des furailles avant de rencontrer ce militaire qui l’aurait tiré dessus. Jusqu’à l’heure, celle-ci est internée dans une structure sanitaire, pour des soins appropriés.

Après avoir commis cet acte, le présumé auteur avait été arrêté et détenu dans un cachot à Rutshuru, rapporte cette organisation humanitaire.

 » En effet, en date du 10 septembre 2022, aux environs de 01 heure, dans le quartier Mangamanga, village de Nyakakoma, situé au bord du Lac Edouard, groupement Binza, chefferie des Bwisha en territoire de Rutshuru une équipe de patrouilleurs composée de deux civils dont Messieurs Bestron et Yenga Franck travaillant à la PNC, un élément militaire de la Défense Sécurité Frontalière (DSF) connu sous le nom de Polin sous commandement du commissaire de la Police Nationale Congolaise répondant au nom de Kambale Tsongo Emile (tous basés dans le village de Nyakakoma) aurait arrêté Monsieur Mumbere Sabuni Christian alias Kipungi devant la porte de la résidence de sa maman sous prétexte de la promenade nocturne. Selon les sources du CIDDHOPE, la victime accompagnée de sa grande sœur seraient revenues du quartier Charmant où elles participeraient aux activités funéraires de leur feu grande sœur. Suite à la discussion consécutive à l’arrestation, le militaire Polin aurait logé deux coups des balles dans la cuisse jambe du côté gauche de la victime. La grande sœur de la victime qui tenterait intervenir en faveur de son frère se serait vue sommée par deux balles réelles. Le CIDDHOPE a contacté par téléphone le commissaire de la PNC à ce sujet, ce dernier a nié les faits mis à sa charge. Il tentait les départager mais en vain a dit le commissaire. La victime aurait été dépêchée au centre de santé de la place avant d’être transférée à une autre structure médicale dont nous taisons le nom pour des raisons d’ordre déontologique. Par la suite, l’un des présumés auteurs en l’occurrence le Militaire Polin a été arrêté par le commandant Flottille de la Force Navale de la place puis transféré à la disposition du Chef du Parquet Militaire Détaché de Rutshuru où il est actuellement en détention », peut-on lire dans ce document.

Le Cercle International pour la Défense des Droits de l’Homme, la Paix et l’environnement indique avoir des informations sur l’envoi en liberté de ce militaire.

 » Selon les sources du CIDDHOPE à Rutshuru renseignent que le militaire Polin serait en voie d’être placé en liberté pendant que sa victime est souffrante à l’hôpital sans en avoir été indemnisée ou avoir vu condamnés ses auteurs « , regrette notre source.

Par cette occasion, le CIDDHOPE dit non à la libération de ce militaire présumé tireur des balles, avant de plaider pour l’implication des autorités militaires dans ce dossier, afin que justice soit faite.

« Le CIDDHOPE appelle urgemment l’Auditeur Militaire Supérieur près la Cour Militaire du Nord-Kivu à demander en communication le dossier instruit au Parquet Militaire détaché de Rutshuru à charge d’un militaire connu sous le nom de Polin et consorts pour qu’il soit instruit dans son office mais aussi pour que les enquêtes soient bien approfondies afin d’en dégager la responsabilité. Monsieur l’Auditeur Militaire Supérieur, subséquemment à cette crainte régnant dans le chef de la victime et les membres de sa famille, le CIDDHOPE vous demanderait non seulement de demander ce dossier avec détenu en communication pour qu’il soit instruit dans son office mais aussi que les enquêtes soient approfondies dans ce dossier de tentative de meurtre et dissipation des minutions de guerre afin d’en dégager la responsabilité « , conclut le communiqué du Cercle International pour la Défense des Droits de l’Homme, la Paix et l’environnement.

Jocel Biryeka, depuis Goma

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