Des résistants patriotes localement appelés les “Wazalendo” seraient accusés de tracasserie dans la perception des taxes à Binza dans le territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu.
Depuis novembre 2022, le groupement de Binza situé au Nord du territoire de Rutshuru à 100km de Goma sur la frontière Congolo-Ougandaise est sous contrôle des groupes des patriotes de résistance communément appelés « Wazalendo ». Cette zone qui était sous contrôle du 3412 régiment de FARDC avant l’arrivée de la rébellion du M23.
De Ngwenda à Ishasha (50km), les Wazalendo ont érigé plusieurs barrières (06) d’où pour les usagers motocyclistes, il faut payer des taxes sans quittance à chaque barrière évaluer de 500 FC à 2000 FC. Pour les véhicules il faut payé 50 $, indique Aimé Mukanda Mbusa, l’un des notables du territoire précité et activiste des droits humains.
« Sur plusieurs artères qui mènent vers les routes de dessertes agricoles plusieurs barrières y sont érigées pour rançonner nos paisibles populations qui quittent les champs, des arrestations arbitraires là on ne parle pas, » déplore Aimé Mukanda Mbusa.
Des travaux communautaires appelés « Salongo » obligatoires sont imposés aux paisibles populations dans chaque village et après ce salongo les Wazalendo donnent à chaque participant un jeton. Et faute de n’avoir pas participé aux salongo, on est sensé payer des amendes exorbitantes et même certaines personnes sont fouettées à mort, poursuit-il.
« Nous dénonçons ce comportement ignoble et demandons la suppression immédiate de ces barrières illégales, et surtout nous demandons aux militaires FARDC qui sont à Ishasha de monter jusqu’à Ngwenda pour sécuriser la population civile. Si les FARDC ne sont pas prêtes à monter de Ishasha à Ngwenda, nous allons profiter de parler aux responsables de l’EAC de déployer les militaires à Binza pour sécuriser cette population civile qui est malmenée par les Wazalendo-busnessmen« , demande t-il.
Certains Wazalendo sont devenus affairistes (Businessmen), au lieu de protéger les civils, ils rançonnent et maltraitent cette même population. Pourtant ces Wazalendo sont même des natifs dans la zone.
La même source renseigne que parmi les Wazalendo figurent ceux-là qui coopèrent avec les M23 et demande au gouvernement Congolais de prendre en charge les Wazalendo, faute de ne pas prendre ces derniers en charge, ils risquent d’être une bombe en retardement, et il ne suffit pas de se limiter à dire qu’ils sont réservistes sans être identifiés. Il faudra les identifier et ensuite les prendre en charge, conclue notre source.
Glorichev