
Le notable et défenseur des droits humains en territoire de Rutshuru au Nord-Kivu, Aimé Mukanda Mbusa alerte sur la souffrance que traversent les déplacés de guerre du Mouvement de 23 mars (M23) contre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) dans leur territoire depuis le début des affrontements dans plusieurs villages et localités des groupements Jomba, Bweza, Kisigari et Busanza vidés de leurs habitants.
Notre source rappelle que, plusieurs déplacés de guerre sont visibles en Ouganda précisément à Nyarwondo et Kibaya non loin de la cité de Bunagana côté Ougandais et d’autres à Rutshuru centre, Kiwanja, Rubare, Ntamugenga, Kabaya (Rumangabo) et plusieurs autres dans des familles d’accueil dans des villages occupés par les FARDC dans la chefferie de Bwisha y vivent sans assurance.
Fatigués de la souffrance dans leurs milieux de refuge dont la famine, certains déplacés prennent le risque de regagner leurs villages occupés par des terroristes du M23 qui leurs leurs imposent plusieurs taxes.
Chaque personne qui habite dans des zones sous contrôle de ces assaillants est obligée de payer dix (10) USD d’impôt, même les bêtes et autres bétails, plantation, champs payent d’impôt y compris l’impôt locatif surtout à Bunagana, Tchengerero, Kinyangurube, Bugusa, Chanzu, Runyonyi, Gitovu, Rutshiro et ailleurs. Ces rebelles contrôlent la grande partie du groupement Booba, des petites parties des groupements Bweza et Kisigari et quelques localités du groupement Busanza (le long de la frontière Rwando-Ougando-Congolaise).
Selon plusieurs sources en provenance de l’Ouganda, les rebelles du M23 se ravitaillent en vivres et non vivres en provenance de l’Ouganda via la frontière de Bunagana. Aimé Mukanda Mbusa condamne l’hypocrisie que joue Museveni dans la guerre du M23 car selon lui, cela devrait interpeller des autorités de Kinshasa et rompre immédiatement l’opération Shujaa qui est comme une distraction. Il demande à la Maison des Organisations des Nations Unies pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO) de prendre ses responsabilités, aux organisations gouvernementales et ONGs de venir en aide aux déplacés de cette guerre injuste.
Luc Lukandjila