jeudi, avril 18

Rutshuru : au moins 50 enfants déplacés sont séparés de leurs parents à Binza

Au moins cinquante (50) enfants sont séparés de leurs parents suite aux affrontements entre les FARDC et les rebelles du M23 vivent dans des conditions très difficiles en groupement Binza, territoire de Rutshuru, dans l’Est de la RDC. C’est ce qu’a alerté le président du parlement d’enfants dans cette partie de la province du Nord-Kivu. Ayant fui les atrocités suite au conflit armé, ces enfants vivent sans aucune aide humanitaire, dans des familles d’accueil.

« Arrivés dans des familles d’accueil, ces enfants ne sont pas bien encadrés comme ils étaient entre les mains de leurs parents. Quelques fois ils manquent la nourriture. D’autres par exemple, ils mangeaient pendant la journée, aujourd’hui ils ne mangent qu’une fois par jour et voire, ils passent nuit vendre creux. Ils sont amenés dans des champs et d’autres sont exploités sexuellement dans des bars etc,… Beaucoup d’enfants n’étudient pas, certains d’entre-eux ne vivent que du vagabondage, surtout les enfants déplacés », déplore Muhindo Changwi Christian, représentant du parlement d’enfants, en groupement Binza.

Cet activiste des droits des enfants indique que son organisation fait déjà des plaidoiries, pour que ces enfants retrouvent leurs familles respectives.

« Nous avons contacté INTERSOS, Child protect, CIRCR, pour voir comment ces enfants peuvent retourner chez eux. Mais, en faisant de recherche, nous avons trouvé que certains parents sont à Kirimba, d’autres à Kanyabayonga, nous manquons quoi faire et le gouvernement n’intervient pas alors que ces enfants souffrent par manque d’aide humanitaire », regrette Muhindo Christian.

Depuis la résurgence de la rébellion du M23 dans plusieurs entités des territoires de Rutshuru et Masisi, plusieurs enfants sont séparés de leurs familles. Des organisations humanitaires exhortent le gouvernement Congolais à s’impliquer pour que ces enfants déplacés soient bien encadrés, avant qu’ils soient de nouveau entre les mains de leurs parents.

Jocel Biryeka, depuis Goma

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