vendredi, janvier 24

Réforme constitutionnelle en RDC : la CIME appelle à la consultation et à l’engagement de tous les Congolais

Dans un contexte politique tendu en République Démocratique du Congo, la Commission d’Intégrité et Médiation Électorales (CIME) a formulé des recommandations cruciales au chef de l’État concernant la réforme constitutionnelle. Lors d’une récente déclaration, la CIME a insisté sur l’importance de consultations nationales et inclusives avec les forces politiques et sociales avant la mise en place de toute commission chargée d’examiner cette réforme.

La CIME souligne que pour répondre efficacement aux défis auxquels le pays fait face, il est essentiel que toutes les parties prenantes se rassemblent au-delà de leurs intérêts individuels. Cette approche vise à favoriser des solutions pacifiques et durables aux problèmes persistants qui affligent la RDC. En ce sens, la Commission appelle tous les Congolais à s’engager dans un dialogue constructif pour bâtir un avenir commun.

En dépit des hésitations de certaines factions politiques, la CIME encourage le Président de la République à poursuivre ses efforts diplomatiques dans le cadre des processus de Luanda et de Naïrobi. Ces initiatives ont démontré la volonté du gouvernement Congolais de résoudre les conflits dans l’Est du pays par des moyens pacifiques, une démarche saluée par la communauté internationale.

Par ailleurs, la CIME a exprimé sa préoccupation face aux initiatives qui pourraient détourner l’attention du gouvernement des six axes prioritaires de son programme visant à rétablir la paix dans l’Est. Elle exhorte également la société civile à intensifier ses efforts en faveur de l’instauration d’initiatives citoyennes pour la paix, tout en impliquant les acteurs régionaux, notamment ceux de la Communauté Est-Africaine (EAC).

Un point particulièrement alarmant soulevé par la CIME concerne l’armement des jeunes par certains leaders politiques et communautaires. La Commission rappelle les conséquences désastreuses qu’ont engendrées des pratiques similaires dans d’autres pays, citant Haïti et le Rwanda comme exemples tragiques. Elle appelle ainsi à une prise de conscience collective pour éviter que les jeunes congolais ne soient perçus comme des ennemis les uns des autres.

Dans le domaine de l’éducation, la CIME recommande au gouvernement d’augmenter substantiellement le budget consacré à l’initiation à la nouvelle citoyenneté et à l’éducation à la paix. Elle insiste sur l’importance d’impliquer activement la société civile dans l’élaboration et l’exécution des projets éducatifs.

Enfin, la CIME conclut en rappelant que la paix est une responsabilité collective. Elle exhorte chaque Congolais à agir avec détermination pour renforcer l’unité nationale et promouvoir une cohésion durable au sein du pays. La route vers une réforme constitutionnelle significative semble pavée d’opportunités pour le dialogue inclusif et l’engagement citoyen, mais cela nécessitera une volonté commune et résolue de tous les acteurs concernés.

Pascal Nduyiri

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