dimanche, février 9

Réactivation des enquêtes de la CPI sur les crimes commis dans l’Est de son pays : le gouvernement Congolais s’en exprime

Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) a exprimé son soutien à la récente décision de la Cour Pénale Internationale (CPI) de réactiver les enquêtes sur les crimes graves commis dans l’Est du pays. Cette déclaration, faite par le Procureur de la CPI, Karim A.A. Khan KC, marque une avancée significative dans la lutte contre l’impunité et offre un nouvel espoir aux victimes de violences et d’atrocités.

Le gouvernement Congolais voit cette initiative comme une reconnaissance des efforts déployés pour instaurer la paix et la justice en RDC.

« Cette étape importante est le fruit d’un engagement continu pour répondre aux souffrances des victimes », a déclaré le porte-parole du gouvernement.

Les enquêtes cibleront principalement les crimes présumés commis dans la province du Nord-Kivu depuis le 1er janvier 2022, tout en s’étendant aux violations perpétrées sur l’ensemble du territoire national depuis le 1er juillet 2002.

Contrairement à des enquêtes précédentes qui se concentraient sur des groupes spécifiques ou des zones de conflit limitées, cette démarche vise à examiner tous les auteurs présumés de crimes relevant du Statut de Rome. Cela démontre une volonté d’aborder la question des droits humains de manière exhaustive et sans parti pris.

La Première Ministre Judith Suminwa Tuluka a également affirmé l’engagement du gouvernement à collaborer pleinement avec le Bureau du Procureur de la CPI.

« Nous sommes déterminés à faciliter le travail de la CPI conformément aux règles et principes fondamentaux établis », a-t-elle précisé.

Ce partenariat s’inscrit dans le cadre d’un mémorandum d’entente signé en juin 2023, renforçant ainsi les liens entre les autorités congolaises et la CPI.

Cette réactivation des enquêtes s’inscrit dans une série d’initiatives visant à renforcer l’État de droit en RDC. En parallèle, le gouvernement met en œuvre des actions sur plusieurs fronts : militaire, diplomatique, économique et médiatique, afin de garantir un environnement propice à la justice.

Alors que les regards se tournent vers Kinshasa et les régions touchées par la violence, cette décision pourrait marquer un tournant décisif dans le parcours tumultueux vers la justice en République Démocratique du Congo.

Pascal Nduyiri

Partager

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *