dimanche, juillet 20

RDC/Ouganda : l’armée ougandaise remet 34 ex-otages des ADF aux FARDC

Au total trente-quatre (34) compatriotes Congolais ont foulé le sol congolais lundi 20 février 2023 à partir du poste frontalier de Kasindi en territoire de Beni, après avoir été remis aux Forces Armées de la RDC (FARDC) par les autorités de l’armée Ougandaise (UPDF) à Fort Portail (Ouganda).

Originaires de Beni (Nord-Kivu) et Ituri pour la plupart, ils ont été pris en otage dans leurs champs par les terroristes des Forces Démocratiques et Alliées (ADF) qui les ont ensuite trainés dans leur suite, en brousse.

Ces désormais ex-otages ont fait part de leur soulagement, après des moments très difficiles qu’ils ont enduré en captivité.

« J’ai été attrapé quand j’allais chercher mes parents qui venaient de se faire prendre par les ADF dans notre champ. Ces rebelles nous avaient amenés en brousse ; ils ont commencé à nous apprendre leur religion qu’ils appellent l’Islam pour nous préparer à devenir comme eux » ; a témoigné l’enfant Elia d’environ 13 ans.

Madame Katungu Léa, une autre rescapée témoigne avoir été enlevée pendant qu’elle était enceinte de 6 mois environ. Après la naissance de son bébé, elle a été soumise aux travaux forcés comme les autres capturés.

« J’ai été kidnappée par les ADF quand j’étais enceinte. C’est après l’accouchement (en brousse) qu’ils ont commencé à m’amener avec les autres pour transporter des gros bagages. Quand nous revenions, nous étions formés sur les prescrits de leur religion, l’Islam. Après ils allaient tuer les gens et prendre d’autres en otage. Ils nous amenaient dans leurs camps pour cultiver les haricots », a-t-elle dit.

Paluku Tsara, père de famille, avait quant à lui été pris en otage dans son champ situé à Lwemba-Mines en Ituri avec sa femme et ses deux enfants. Il a dit avoir passé trois (3) mois en brousse où des gens se faisaient tuer pour n’avoir pas répondu aux exigences de ces terroristes.

‘’ […] quand nous portions les bagages, celui qui marchait lentement se faisait sérieusement fouetté ; et celui qui déclarait sa fatigue était exécuté sur-le-champ. Nous avons vraiment souffert ; c’est grâce aux combats des militaires FARDC-UDPF que nous avons réussi à nous échapper des mains de ces rebelles. Je remercie vraiment ces militaires, il faut qu’ils continuent les combats pour libérer d’autres otages qui souffrent en brousse’’.

Selon le porte-parole des opérations conjointes FARC-UPDF, le lieutnant-colonel Mak Hazukay, ces compatriotes congolais seront remis dans leurs milieux naturels après une séance de déradicalisation.

Serge Mulimani

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