samedi, février 8

RDC : le député Jean-Baptiste Kasekwa peint un tableau sombre de l’insécurité au Nord-Kivu et en Ituri

Le député national Jean-Baptiste Muhindo Kasekwa alerte sur la montée de l’insécurité dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, deux provinces sous état de siège. Cet élu de Goma l’a dit, en marge d’un an de l’emprise de la cité frontalière de Bunagana, située dans le groupement Jomba en territoire de Rutshuru, par les combattants du M23.

Celui-ci déplore le fait que, ce mouvement rebelle continue à renforcer ses troupes dans la zone, malgré la présence des militaires Ougandais déployés sur place dans le cadre de la force régionale de l’EAC.

« 365 jours après Bunagana demeure sous occupation du M23 avec la bénédiction des militaires Ougandais qui servent de police à l’occupation Rwando-Ougandaise des territoires Congolais malgré plusieurs appels au retrait. À partir d’octobre 2022, Ils ont pu renforcer leur occupation en récupérant plusieurs localités des territoires de Rutshuru, Nyiragongo et de Masisi avec l’appui du Rwanda et de l’Ouganda« , regrette-t-il.

Et d’ajouter : « En Ituri, la triste situation du territoire de Djugu où en 3 jours, à partir du samedi 10 juin, 53 personnes ont été massacrées et plusieurs autres portées disparues est une des preuves que l’Etat n’a aucun contrôle sur l’étendu du territoire national sans parler du massacre de Kasindi dimanche 11 juin où 8 personnes ont été tuées« .

Celui-ci dénonce cequ’il qualifie de “complicité du gouvernement congolais”, face à cette situation. Tout en dénonçant la passivité des services habilités, Kasekwa plaide pour la levée de l’état de siège.

« En réalité, avec l’EAC le gouvernement de Félix est complice de cette explosion parce qu’il a préféré récompenser l’Ouganda en lui attribuant la partie frontalière alors que le communiqué du 23 novembre 2022, soulignait que ce serait le contingent Kényan qui serait déployé à Rutshuru. Ce qui fait que le M23 se partage le butin de la douane avec leurs complices Ougandais paisiblement quand la population ne sait pas reprendre ses activités normales dans la zone. Il est irresponsable de maintenir l’état de siège, rien que pour restreindre les libertés fondamentales de la population« , a-t-il indiqué.

Pour faire face à l’insécurité grandissante dans cette partie du pays, ce parlementaire appelle l’État Congolais à doter des moyens nécessaires aux forces armées de la République Démocratique du Congo.

Jocel Biryeka

Partager

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *