La Commission Africaine pour la supervision des Elections (CASE), a rendu public mercredi 14 juin 2023 un document contenant des informations reçues à sa procession signé par son président Simaro M Ngongo, exploité par la rédaction de la rtr-beni.net, un document qui prouve l’impossibilité de la tenue des élections en RD Congo, pour cette année 2023.
Parmi les informations évoquées par cette structure citoyenne africaine en matière électorale, figurent les points ci-après :
- La Commission Africaine pour la Supervision des Élections (CASE) est alertée sur le flou persistant dans le financement des élections en République Démocratique du Congo et interpelle le gouvernement sur ses obligations d’assurer financement, sécurisation et facilitation processus électoral. En dépit de ses scénarios politiquement motivés pour satisfaire le parti présidentiel, Monsieur Denis Kadima président investi à la tête de la CENI ne sait pas rassurer le peuple Congolais sur sa capacité à respecter le délai pour la tenue des scrutins à la date du 20 décembre 2023;
- Le personnel de la CENI irrégulièrement payé accumule des arriérés injustifiés pendant l’année électorale et la même CENI n’a toujours pas remis les anciens agents dans leurs droits après que leurs arriérés et indemnités de sortie eussent été consommés par l’équipe Kadima pour combler des écarts de financement accumulés par le Gouvernement;
- La CENI exige une bagatelle d’environ 500 millions de dollars américains (USD) pour stabiliser les nombreux besoins de financement du cycle électoral en cours. Alors que la Communauté internationale observe toute la déraison institutionnelle de la
Centrale électorale, le Gouvernement n’a toujours pas versé aux comptes CENI les fonds nécessaires à la tenue des opérations électorales et post électorales; - Pour tenter d’exercer une certaine pression sur les Ministères du Budget et des Finances, l’équipe Kadima spécule et tâtonne en annonçant sans précision la
poursuite de l’enrôlement dans les territoires non couverts par la révision du fichier électoral. Ainsi, la CENI met toute son énergie dans un matraquage communicationnel creux afin de distraire l’opinion en lui donnant faussement l’impression d’être en harmonie avec son calendrier; - La CASE invite Monsieur Denis Kadima Kazadi à la franchise en dénonçant publiquement cette pression permanente qu’il ne cesse de subir de la part de son parti politique pour échapper aux critiques rigoureuses de l’opposition. « Les
élections exigent la prévision », disait l’Abbé Malumalu d’heureuse mémoire. Mentir à toute une Nation sur les capacités budgétaires illusoires de la CENI est un manquement éthique et professionnel; - La CASE invite également toutes les parties prenantes au processus électoral à
dénoncer la crise financière dont souffre la CENI afin d’attirer l’attention de l’Union
Sacrée sur la priorité de financer les opérations électorales avant tout calcul budgétaire de campagne électorale; - La CASE regrette le gaspillage de tout un cycle législatif qui n’a servi ni à stabiliser sécuritairement le pays, ni à garantir un financement adéquat au
processus électoral. Les députés et sénateurs de la législature en cours se sont contentés de se servir les premiers à la caisse du trésor pour assurer la campagne “Béton” tout en ignorant que sans élections, il n’y aura pas de nouveau président élu à l’horizon 2024; - Si l’institution de gestion des élections souffre ainsi gravement de manque de financement, il n’y a rien à espérer pour les fonctionnaires, enseignants, médecins et professeurs. Car tout semble être suspendu à la réélection irrationnelle du Président sortant. Tous les fonds du trésor auraient été affectés à la redistribution des cagnottes de campagne aux partis politiques de la majorité et aux associations tribales de soutien au candidat au pouvoir.
Luc Lukandjila