
La tension est restée vive depuis la soirée du mercredi 12 Avril 2023 dans la ville de Goma chef-lieu de la province du Nord-Kivu et au sud du territoire de Nyiragongo. Et pour cause, certains jeunes sont descendus dans la rue pour manifester contre l’arrêstation de jeunes patriotes communément appelés “Wazalendo” accusés d’avoir attaqué les positions des combattants du M23 à Kibumba, malgré la résolution d’un cessez-le-feu.
D’après nos informations, ces jeunes ont été interpellés par les Forces armées de la République Démocratique du Congo FARDC, avant d’être transférés à la prison de Munzenze, ce qui a poussé la population à descendre dans la rue. Les mouvements de manifestations sont observés dans plusieurs coins de la ville touristique.
Des crépitements de balles se sont fait entendre jusque tard dans la nuit, tirés par les éléments de l’ordre pour contrecarrer les manifestants qui exigent la libération sans condition de ces jeunes arrêtés.
Des barricades ont été placées sur plusieurs artères principales notamment la route Mutinga-Majengo-Bon voyage, perturbant ainsi la circulation des engins roulants.
Pendant ce temps, des mouvements citoyens et groupes de pression œuvrant dans la ville de Goma appellent déjà à des journées villes mortes jusqu’à ce que ces jeunes patriotes soient libérés.
Dans un communiqué rendu public, les FARDC confirment avoir arrêté cinquante-neuf (59) jeunes compatriotes dits “Wazalendo”, après qu’ils aient attaqué les positions de la coalition M23/RDF, dans les zones sous contrôle de troupes de la force régionale de l’EAC à Kibumba. Toutefois, l’armée a dans ce document, indiqué que ces membres du groupe d’autodéfense détenaient des armes blanches notamment des couteaux, des flèches et quatre (04) armes du type AK-47.
Jocel Biryeka, depuis Goma