
Le Syndicat National des Enseignants des Ecoles Primaires Publiques, SYNEEPP en sigle section du Nord-Kivu menace de boycotter la rentrée scolaire après cette détente de festivités de fin d’année, sur l’étendue de la province. C’est ce qui est ressorti d’une assemblée générale tenue samedi 24 décembre 2022 à Goma.
D’après les membres de cette force syndicale, cette décision est consécutive à ce qu’ils qualifient de “non matérialisation” des accords de Mbwela Lodge à Kisantu, au mois d’août 2022, entre le banc syndical et le gouvernement Congolais, à travers son ministère de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Techniques (EPST).
Ils parlent notamment, du non réajustement de la prime de gratuité à hauteur de 67 %, mais également du non payement des quelques nouvelles unités.
« Après échange il s’est remarqué ce qui suit, le non respect du paiement de 30 % de l’acompte du deuxième palier, tel que prévu au mois d’octobre, 2022; le non réajustement de la prime de gratuité à hauteur de 67 % soit 20 000 FC à partir du mois d’août tel que promis par le ministère de tutelle; le non payement de quelques nouvelles unités, des écoles primaires qui demeurent jusqu’ici sans salaire, sous motif que lesdites écoles détiendraient les faux arrêtés« , a déclaré madame Sophie Balinandi, porte-parole du syndicat national des enseignants des écoles primaires publiques SYNEEPP en province du Nord-Kivu.
Dans cette déclaration, cette force syndicale accorde au gouvernement Congolais un délai de dix (10) jours, pour répondre favorablement aux revendications précités.
« Étant donné que, l’exécution de la feuille de route a souffert de la non réalisation par notre employeur, les enseignants ayant participé à ladite assemblée décident ce qui suit; donner un ultimatum de 10 jours, au gouvernement Congolais pour l’exécution de ladite feuille de route et le payement des arriérés du complément de la prime de gratuité; boycotter la reprise de cours le janvier 2023, en cas de non exécution totale de la feuille de route. La présente déclaration, vaut un préavis de grève« , ajoute-t-elle.
Par ailleurs, dans leur déclaration, les enseignants des écoles primaires publiques du Nord-Kivu disent compatir avec les professionnels de la craie de zones occupées par les rebelles du M23 et demandent au gouvernement Congolais de rétablir la paix et la sécurité dans cette partie de la province du Nord-Kivu, pour sauver l’éducation des enfants.
Jocel Biryeka, depuis Goma