samedi, avril 19

Nord-Kivu : la société civile préoccupée par les violations des droits humains lors de la manifestation anti-MONUSCO à Goma

Au lendemain de la répression sanglante de la manifestation organisée par les adeptes de l’église La fois Naturelle Judaïque Messianique vers les Nations 30 août 2023 à Goma, dans l’est de la RDC pour exiger le départ des casques bleus de la MONUSCO, des réactions fusent de partout.

La récente est celle de la Coordination Provinciale de la Société Civile Forces Vives du Nord-Kivu qui dit afficher son total désaccord avec les violations graves et intolėrables des droits de l’homme.

Dans un communiqué de presse rendu public vendredi 1er Août, exploité par la rédaction de rtr-beni.net, cette structure citoyenne évoque non seulement des morts et de blessés, mais aussi des portés disparus, côté mainfestants.

« Il ressort de ces événements macabres, un bilan provisoire des dégats humains et matériels de plus de 46 personnes tuées par bales et 1 policer tué par lynchage, plus de 32 disparus, plus de 55 personnes grièvement blessées par balles, 158 personnes aretées, ne église incendiée avec plus de 9 maisons voisines touchées et la station de la radio de la même secte saccagée et pillée. A la mi-joumée de cette hécatombe, certains höpitaux ayant reçu les blessés appelaient au don rapide du sang pour sauver des vies des blessés car la carence devenait perceptible”, lit-on dans ledit communiqué.

Et d’ajouter : “Toutes les activités sont restées paralysées en ville de Goma pendant toute la joumée du 30 Aout 2023. Le bilan évoqué ci-haưt est l’œuvre d’une unité Commando FARDC lourdement amée venue pour la circonstance en remplacement des éléments de la Police Nationale Congolaise suivant une procédure non orthodoxe et cela contre des manifestants visiblement non armés. Notons que le policier lynché avait été appréhendé par les fidėles de la secte Agano la Uwezo wa Neno Wazalendu après avoir tiré mortellement sur 4 de leur groupe« .

La coordination de la société civile du Nord-Kivu se dit également préoccupée par la repression de manifestations publiques par les services habilités, qui selon elle, continue à prendre de l’emplaire dans la ville touristique de Goma.

« Précisons qu’à Goma, la répression des manifestations publiques a pris une allure inquiêtante durant cette période fatidique de l’état de siège. Pour illustration simple, en date du 24 Aout 2023, 11 militants des Mouvements Citoyens avaient été arrêtés pour avoir dénoncé le monnayage des duplicatas des cartes d’électeurs à la CENI”, indique-t-il.

Et de poursuivre : “lls arrivaient au cachot le même jour après la libération d’un autre groupe de 10 militants qui avaient été arétés pour avoir dénoncé le manque criant d’eau potable en ville de Goma du fait de la REGIDESO. En passant à la sommation de tout en y ajoutant les 158 personnes arrêtées ce 30 Aout 2023, nous avons 179 personnes aretées dans une semaine pour avoir manifesté publiquement. Cet exemple basé sur les faits observés démontre que les libertés fondamentales sont bafouées alors que nous sommes dėjà dans la période électorale pendant laquelle les libertés publiques doivent être garanties à fous les citoyens« .

Face à cette situation, cette structure citoyenne a formulé des recommandations appellant les autorités congolaises à la responsabilité.

Au regard de ce tableau sombre du “non-respect des libertés fondamentales des citoyens”, la Coordination Provinciale de la Socièté Civile Force Vives du Nord-Kivu recommande:

A Son Excellence Monsieur le Président de la République de : Déoécher l’Auditeur Général des FARDC à Goma afin de rechercher et déférer devant la justice les auteurs des crimes décriés dans le présent communiqué et leurs complices; Procéder à la levée de l’état de siège qui, non seulement limite les libertés publiques mais aussi perçu comme une punition contre la population civile;

A Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement : de
procéder à l’indemnisation des dégats causės auprès des victimes des affres du 30 Aout 2023;

Au Chef d’Etat-Major Général des FARDC de :
rechercher et sanctionner administrativement tous les miltaires et leurs commandant ayant tiré mortellement sur la population civile lors des manifestions publiques du 30 Aout 2023 à Goma ; renforcer la fomation en Droits Humains en faveur des militaires des FARDC en opéation à l’Est de la RDC;

A l’Auditeur Général des FARDC de : diligenter une mission d’enquête judiciaire à Goma pour rechercher et déférer devant la justice les auteurs des tueries et blessures par balles, incendies des maisons et pillages lors des manifestations publiques du 30 Aout 2023;

Au Gouverneur Militaire du Nord-Kivu : d’organiser en toute dignité les obsèques des personnes décédées et payer les factures des soins des personnes blessées par balles du fait des militaires FARDC; Rechercher les personnes disparues et les remettre à leurs familles respectives;

A l’Auditeur Militaire Supérieur des FRDC au Nord-Kivu : d’ouvrir urgemment des enquêtes judiciaires pour dénicher tous les militaires et leurs complices ayant besoin occasionné des tueries et blessures par balles, incendies des maisons et pillages lors des manifestations.

Jocel Biryeka, depuis Goma

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