
Des trafiquants sur la route Rutshuru-Goma font face à des tracasseries de la part de certains militaires de Forces Armées de la RDC. C’est ce qu’alerte l’activiste des droits humains aimé Mukanda, notable de Rutshuru au Nord-Kivu dans l’Est de la RD Congo.
Dans un entretien nous accordé, il a fait savoir que cette situation est signalée au niveau des différentes positions de l’armée loyaliste, où des barrières y sont érigées dont à Kibati et Kibumba.
Ici, des taxes sont perçues illégalement par certains éléments de FARDC, ce qui rend difficile le traffic des motos.
« Il y a des militaires qui font la tracasserie. Nous demandons au gouverneur militaire qui est commandant des opérations, de pouvoir sanctionner les ces tracasseurs qui dérangent les trafiquants sur la route Goma-Rutshuru. Puisqu’il y a plusieurs barrières où l’on fait payer des taxes sans quittances et celà doit cesser puisque pendant cette période de guerre, les militaires doivent être modèles et surtout avoir pitié de la population« , a déclaré Aimé Mbusa Mukanda, notable de Rutshuru.
Pendant ce temps, l’on signale le retrait des combattants du M23 de plusieurs positions de Kibumba et Rugari, sur l’axe routier Goma-Kiwanja, depuis le matin du samedi 1er avril 2023; ce qui coïncide avec l’arrivée d’autres troupes de l’EAC.
Vendredi dernier, l’Ouganda a déployé une unité de ses soldats dans le territoire de Rutshuru, passant par la cité frontalière de Bunagana. Dimanche 02 avril, les troupes Sud-Soudanaises sont arrivées à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.

D’après le responsable de cette organisation régionale, toutes ces troupes présentes sur le sol Congolais ne combattront pas le M23, mais plutôt arrivent pour participer au retrait et cantonnement des éléments de ce mouvement rebelle.
« Leur rôle est de sécuriser la population« , d’après Jeff Nyagah, commandant de la force régionale de l’EAC.
Cette situation préoccupe des activistes de la société civile locale. Le notable Aimé Mukanda et Ricky Patrick Paluku, coordonnateur de la véranda Mutsanga, disent ne pas être d’accord avec la création des zones, dans les zones laissées par les militaires de l’EAC, après retrait des combattants du M23.
Ils émettent le vœu de voir les entités abandonnées par les éléments du M23 et laissées entre les mains des soldats de la force régionale, soient plutôt contrôlées par les forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC).
Jocel Biryeka, depuis Goma