Les voix s’élèvent par une contradiction entre l’autorité provinciale du Nord-Kivu, Constant Ndima et la mission d’organisation des nations Unies pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO). Pendant qu’il séjourneen ville de Butembo, l’autorité provinciale a annoncé jeudi 18 août 2022 le départ de la MONUSCO dans cette vile du Nord-Kivu suite aux dernières attestations survenues contre les civils.
«En ce qui concerne le départ de la MONUSCO, nous avons aussi parcouru cette problématique. La MONUSCO est déjà partie, chers Congolaise, chers Bubolais. Pour les équipements encore dans la ville, nous allons nous réunir à Goma avec les responsables de la mission pour voir comment les évacuer. Il y avait une mauvaise attente. Certainement ceux qui venaient ces derniers temps pour rendre son personnel, peut être il avait une mauvaise compréhension, la population croyait encore au renfort”, a dit le gouverneur du Nord-Kivu, lieutenant général.
Et d’ajouter : “Le personnel qui reste aujourd’hui à Butembo, je vous annonce que nous sommes entrain de nous préparer ensemble avec vous que ça soit vraiment apaisé, il sera encadré par la force de défense et de sécurité dans les heures à venir pour chercher le personnel qui est à Butembo pour les évacuer alors, il sera entrain de sortir. Pour moi, aucune raison pour qui est encore de troubles, des violences dans notre ville de Butembo. »
Cependant, le gouverneur Constant Ndima a indiqué que : « Et pour le désengagement de la MONUSCO de la République Démocratique du Congo, le processus je vous le dit est déjà en cours et la feuille de route est déjà là est entrain d’être exécutée. Nous l’avons dit dans la grande réunion d’avant les couches de population vous voyez ce qui s’est passé en province de Bandundu et du kasaï, de Lualaba pourquoi pas dans les jours à venir selon le programme d’Etat avec le gouvernement, de retrait de la MONUSCO en République Démocratique du Congo. Nous en appelons alors aux jeunes à être vigilants, d’éviter toute manipulation et d’éviter toute action qui détourne les forces de défense et de sécurité de leurs missions. Comme vous le savez chers compatriotes, tout le monde consulte aujourd’hui les réseaux sociaux, qui sont une source d’intoxication de la population. Soyez à l’écoute de vos autorités au niveau national, qu’au niveau provincial, pour que tout ce qui va se passer se déroule dans toute sérénité et au calme pour éviter qui est encore des violences qui ne fait que nous amener de scores des malheurs, des pertes en vies humaines et de destructions de matériels.»
L’exécutif provincial du Nord-Kivu a révélé que, il est en terme de sa mission à Butembo et il compte regagner chef lieu de la province Goma dans quelques instants.
« Restez calme. Je venais de vous dire, nous allons voir je le répète avec la MONUSCO dès cet après midi pour que, le personnel qui était entrain d’être évacué de Butembo, je vous annoncerais ça à travers le maire de la ville, la colonne de la MONUSCO qui viendra c’est pour le retrait de son personnel dans cette base de Butembo» a dit le gouverneur de province.
Par contre, la MONUSCO vient de démentir la fermeture de sa base locale et que le souligner à la presse le gouverneur militaire Constant Ndima. Relayée par le journaliste Georges Kisando, le porte-parole intérimaire de la MONUSCO en RD.Congo, madame Khady Lo a indiqué des mouvements de certains éléments onusiens vers un autre site qui n’explique pas la fermeture de leur base de Butembo.
« Nous ne quittons pas Butembo. Il s’agit d’un redéploiement de certains de nos matériels sur un autre site. Nous sommes toujours engagés à soutenir les FARDC à Butembo et partout ailleurs dans le Nord-Kivu », a-t-ele fait savoir.
Rappelons que, depuis le 25 juillet 2022, les populations de Butembo, de Goma et dans d’autres endroits du pays ont lancé des manifestations contre la présence de la MONUSCO en RD Congo, considérée inactive dans sa mission régalienne celle de protéger la population et ses biens durant plus de vingt ans qu’elle est sur le sol Congolais mais aussi accusée d’être complice avec des groupes armés qui insécurisent la partie Est du pays.
Luc Lukandjila