
Le mardi 14 octobre 2025, une unité militaire menée par le colonel Michael Randrianirina a annoncé prendre le pouvoir à Madagascar, peu après la destitution du Président Andry Rajoelina par l’Assemblée nationale. Le Colonel de l’armée a dissout le Sénat et la Haute Cour Constitutionnelle, tout en confirmant que l’Assemblée nationale contribuerait à fonctionner. Ce même mard, l’armée a passé à la création d’un conseil militaire chargé d’assumer la fonction présidentielle, à déclaré Michael Randrianirina.
Le Président Rajoelina, dont la localisation est inconnue, a dénoncé un « coup d’État » qu’il aurait fui le pays. Le Colonel Michael Randrianirina affirme de son côté répondre à l’appel de son peuple, et non mener un putsch. La communauté internationale reste en attente, et l’armée apparaît divisée. Le Madagascar entre dans une nouvelle phase d’incertitude politique.
Pour rappel, samedi 11 octobre dernier, un vol privé a quitté Madagascar et atterri à Maurice. À son bord selon des sources proches du dossier, avait sept (07) passagers dont l’ex-Premier Ministre Christian Ntsay et l’homme d’affaires Mamy Ravatomanga, considéré comme le numéro 2 du régime et symbole de la corruption qui gangrène Madagascar. Ensuite, dimanche 12 octobre 2025, le Président Andry Rajoelina a, à son tour été transféré par hélicoptère vers l’île Sainte-Marie, sur la côte Est du pays, avant d’embarquer à bord d’un avion militaire Français à destination de la réunion, puis une autre destination avec sa famille. Sa localisation exacte demeure incertaine.
Le départ de Rajoelina survient alors qu’il avait perdu le soutien de l’armée. L’unité d’élite « Capsat », qui l’avait aidé à prendre le pouvoir lors du coup d’État de 2009, a rejoint les manifestants et a imposé un nouveau chef d’état-major de l’armée. Des députés de l’opposition ont, au même moment ouvert une procédure de destitution contre lui.
Depuis l’étranger, Andry Rajoelina a refusé de céder le pouvoir lors de son discours du 13 octobre 2025. Puis, il avait déclaré la dissolution de l’Assemblée nationale alors que les députés se préparaient à voter sa destination.
Dans leur discours de ce mardi, l’unité Capsat a également cité certaines mesures à réaliser selon la presse c’est notamment : l’abolition de la constitution et référendum pour une nouvelle nomination d’un niveau Premier-Ministre, puis la création d’un nouveau gouvernement avec une période de transition pour deux (02) ans au maximum.
Ce coup d’État, intervient suite à des manifestations populaires, depuis quelques mois, la population dénonçait la coupure d’électricité et l’eau, aussi la corruption interinstitutionnelles.
Luc Lukandjila