La République Démocratique du Congo (RDC) est confrontée à une épidémie d’anthrax qui s’ajoute à la crise humanitaire déjà sévère dans le pays. Alors que près de sept (07) millions de personnes sont déplacées en raison de conflits et de chocs climatiques, les autorités sanitaires, soutenues par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), intensifient leurs efforts pour contrôler cette nouvelle menace. Seize (16) cas humains suspects et un (01) cas confirmé ont été signalés dans la province du Nord-Kivu, faisant craindre une propagation rapide de la maladie.
La situation est particulièrement alarmante autour du lac Édouard, où l’épidémie a également touché des zones en Ouganda. Un décès a déjà été enregistré, soulignant l’urgence d’une réponse coordonnée pour éviter une crise sanitaire majeure. Les efforts de riposte incluent la vaccination du bétail, essentielle pour interrompre la transmission de l’anthrax de l’animal à l’homme. Le Dr Boureima Sambo, représentant de l’OMS en RDC, insiste sur la nécessité d’une collaboration étroite entre le gouvernement, les communautés et les partenaires internationaux pour protéger la santé publique.
En parallèle à cette épidémie, SungAh Lee, Directrice Générale Adjointe de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), a exprimé son inquiétude face à l’ampleur des déplacements massifs dans le pays. Lors de sa visite en RDC, elle a appelé à une action urgente et coordonnée de la communauté internationale pour soutenir le peuple Congolais dans cette période critique. La résilience des communautés Congolaises est mise à rude épreuve alors qu’elles font face à des besoins urgents non satisfaits.
Les femmes, les enfants et les personnes handicapées sont parmi les plus vulnérables, souvent privés d’accès aux services essentiels tels que l’abri et les soins de santé. L’OIM s’engage à renforcer les institutions et à investir dans des solutions durables pour aider ces communautés à se relever. Cependant, sans une mobilisation rapide et efficace, les conséquences d’une épidémie d’anthrax pourraient aggraver une situation déjà désastreuse.
Le moment est crucial : il est impératif que la communauté internationale se mobilise pour répondre non seulement aux besoins humanitaires immédiats mais aussi pour prévenir la propagation de maladies infectieuses comme l’anthrax.
Rédaction