
Plus de cent cinquante (+150) pirogues de pêche appartenant aux pêcheurs congolais ont été libérées de l’Ouganda après plusieurs mois de détention par les autorités ougandaises le week-end dernier.
Ces engins de pêche qui appartenaient aux pêcheurs individuels des villages lacustres de Kasindi-port, Kyavinyonge, Nyakakoma et Lunyasenge ont été remis dans un état vétuste très avancé, s’est plaint le vice-président du comité des pêcheurs individuels de Kasindi-Port, 18 Km au sud-est du poste frontalier de Kasindi, dans le territoire de Beni au Nord-Kivu.
Au cours d’une interview exclusive qu’il a accordée à notre rédaction mercredi 23 février 2022, Kasereka Mwendambali a fait savoir que plusieurs autres pirogues ont été introuvables, sans doute vendues ou démontées au niveau de l’Ouganda.
Il estime que si les autorités congolaises avaient intervenu plus tôt, leurs pirogues auraient été ramenées dans un état plus ou moins fonctionnel.
« Il y a plus de 150 pirogues qui ont été libérées et remises à leurs propriétaires. Cependant, elles sont dans un état vétuste très avancé. Il y en a qui ne seront plus utilisées. Nous avons démonté certaines de ces pirogues et en faire de planches pour les transporter. Vraiment c’est quelque chose que nous déplorons. Il y néanmoins d’autres pirogues qui n’ont pas été retrouvées alors qu’elles avaient été saisies par la marine ougandaise. On nous a fait savoir le chef-capita de Katwe (District de Kasese en Ouganda) avait vendu des pirogues aux pêcheurs Ougandais. Si peut-être nos autorités avaient plus tôt intervenu, on ne connaitrait pas ce sort, » a-t-il fait savoir.
La libération de ces pirogues est intervenue quelques mois après la libération d’une cinquantaine de pêcheurs Congolais qui étaient détenus dans les prisons de Rwenshama et de Katwe, respectivement dans les districts de Rukungiri et Kasese en Ouganda.
Couramment, les pêcheurs Congolais sont arrêtés sur les eaux du lac Edouard que la RDC et l’Ouganda se partagent. La marine ougandaise qui les arrête, les accuse de violer la frontière lacustre entre les deux pays.
Mais du côté des pêcheurs congolais, parfois la marine ougandaise les arrête sur les eaux congolaises, par manque d’une démarcation. C’est pourquoi ils plaident à chaque fois pour une démarcation participative de ce lac commun afin de diminuer tant soit peu les tracasseries qu’ils subissent sur le lac Edouard de la part des soldats de la force Ougandaise.
Mulimani Serge