
Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de paix, l’a dit jeudi en fin d’après-midi à Bunia, capitale provinciale de l’Ituri, où il venait de s’entretenir avec le gouverneur militaire de province, le général Johnny Luboya N’kashama. Une demi-heure d’entretien au cours de laquelle la situation sécuritaire (et humanitaire de la province) a été passée en revue. Pour un constat clair : il faut poursuivre les efforts communs pour ramener la paix dans cette province, où l’on observe depuis quelques jours un regain de violence, après plusieurs mois d’accalmie, a dit Jean-Tobie Okala, MONUSCO Beni-Bunia.
« [Je dirais] tout simplement non seulement la poursuite, mais aussi le renforcement du travail commun avec Monsieur le gouverneur que je remercie et m’a expliqué les derniers développements de la situation. En résumé, il y a encore des défis, beaucoup d’évènements qui confirment que la situation sécuritaire et humanitaire [en Ituri] demande encore nos efforts communs, et je crois ce qui ressort de nos discussions, c’est que nous allons continuer la coopération très étroite avec le gouverneur et les autorités provinciales, pour répondre à ces défis sécuritaire et humanitaire, comme on le fait au niveau humanitaire notamment avec la protection des personnes dans les camps des déplacés que j’ai visités à de nombreuses reprises ; mais aussi, la réponse aux défis sécuritaires, comme on a fait encore récemment en liaison avec les FARDC avec des succès. Donc, c’est la direction qu’ il faut prendre et nous sommes déterminés à continuer ce travail », a déclaré à la presse M. Lacroix.

Selon des sources sécuritaires et de la société civile, ce sont près de 40 civils qui ont été tués en l’espace d’une semaine par des miliciens des groupes armés CODECO et Zaïre, rien que dans le territoire de Djugu. Un regain de tension qui ravive les divisions communautaires qui pourtant, commençaient déjà à s’estomper, à la suite des dialogues intracommunautaires initiés par les autorités provinciales, avec l’appui de la MONUSCO. En plus de la pression militaire exercée par les forces armées de la RDC (FARDC) et les casques bleus de la MONUSCO. Au point où, sur une année, ce sont quelque 755,508 déplacés de guerre qui sont déjà retournés dans leurs milieux d’origine, des sources humanitaires et officielles.

Vendredi 19 septembre, Jean-Pierre Lacroix effectuera une visite de terrain au cours de laquelle il va rencontrer des déplacés pour s’informer de leurs conditions de vie et des moyens de leur protection.
Bienvenu Katava