La situation humanitaire est très critique pour des déplacés ayant fui des atrocités des hommes armés venus des entités du territoire d’Irumu et qui ont été accueillis dans le territoire de Mambasa en province de l’Ituri.
La structure chargée de l’identification de ces déplacés à Mambasa fait état des conditions de vie très difficiles auxquelles font face environ cent cinquante mille (150.000) personnes qui ont été accueillies dans trois (3) groupements de la chefferie de la Bibila-Bakwanza dans le territoire de Mambasa.
Noël Okameli, président de cette structure fait observer que ces déplacés, pour la plupart des femmes et des enfants, traversent un calvaire dans leurs milieux d’accueil où ils manquent de nourriture et d’abris.
Ce rapport est corroboré par le conseil de la jeunesse du groupement Babila-Bayaku à travers son président Roger Asumani. Dans son rapport de monitoring, cette structure juvénile rapporte que ces déplacés venus en majorité de Komanda et Mungamba n’ont pas de nourriture, de l’eau propre, de médicaments, de latrines et certains n’ont même pas d’abris.
« Les conditions de vie de ces déplacés sont vraiment très désastreuses. Ils manquent de nourriture, de l’eau, des médicaments, de logements. Certains passent nuit dans de salles de classes, mais nombreux sont ceux qui passent nuit à la belle étoile », a-t-il rapporté.
Le comité de déplacés de guerre de Babila-Bakwanza et le conseil de la jeunesse de Babila-Bayaku urgent le gouvernement Congolais d’apporter une assistance humanitaire à ces démunis et de pacifier la région afin de faciliter leur retour dans leurs milieux naturels.
Notons qu’en l’espace d’une semaine, trois (3) attaques des rebelles des forces démocratiques et alliées (ADF) ont été déplorées et documentées sur le tronçon Komanda-Mungamba causant la mort de plus de vingt (20) personnes, d’importants dégâts matériels et déplacements massifs de la population.
Serge Mulimani Kalinda