Le discours sur la révision constitutionnelle ou son changement alimenté par la mouvance présidentielle, fait couler d’encre et salive dans la classe politique et sociale de la République démocratique du Congo. Le président Tshisekedi à Lubumbashi dans la province du Haut-Katanga, le samedi 16 novembre dernier, a montré sans détermination de réviser ou changer la constitution de 2006 qui contiendrait des lacunes mettant en danger la souveraineté nationale.
L’opposant Moïse Katumbi, président de Ensemble pour la République (ER), a réagi farouchement à ces propos de l’actuel président de la RDC.
« Décidément, Félix Tshisekedi ne reculera devant rien pour se maintenir au pouvoir au-delà de ce second mandat usurpé et assume avec grande fierté son statut de dictateur. Durant six longues années, il a ignoré les préoccupations et les priorités des congolais. Aujourd’hui, la série de mensonges continue. Il prétend que pour mieux diriger, il doit changer la Constitution qui serait la cause des misères de la population. Et sa déclaration stupéfiante sur l’article 217 de notre Constitution, prétendument concoctée à l’étranger par des étrangers, ne fait que révéler son ignorance des principes juridiques dont la compréhension ne nécessite même pas une expertise en matière constitutionnelle », a-t-il écrit sur son compte X.
Moïse Katumbi, pense que, Félix Tshisekedi Tshilombo, veut désorienter l’attention de la population qui n’attend que l’amélioration de ses conditions de vie.
« Pour parvenir à ses fins et croyant peut-être ainsi faire oublier la faim, il s’adonne à une interprétation erronée de l’article 217 de notre constitution qui, dans son esprit et dans sa lettre, n’est ni une innovation ni une particularité de notre constitution. Pire, la souveraineté n’est pas à confondre avec le territoire », a-t-il ajouté.
Selon Katumbi, le peuple est suffisamment mature pour ne pas oublier ses souffrances et les remplacer par une fausse panique que l’on voudrait créer en prêchant une déformation des termes constitutionnels clairs.
« Toujours pour parvenir à ses fins, Félix Tshisekedi n’hésite pas à profaner la mémoire de nos martyrs. Hier, il appelait ces héros à faire le sacrifice ultime de leur vie pour préserver la Loi Fondamentale. Aujourd’hui, il piétine leur sang pour assouvir sa soif du pouvoir », poursuit-il.
A cette allure, selon l’ancien candidat aux élections présidentielles de 2023, un dictateur risque de finir seul, chassé et abandonné, laissant derrière lui un peuple en révolte.
Fred Mastaki Rex