
La situation sécuritaire reste sombre dans la province de l’Ituri, dans l’Est de la RDC plus précisément en territoire d’Irumu et Banyali Tchabi, deux (02) chefferies qui sont la cible de terroristes ADF.
Plus de trente (30) civils sont tués depuis début de ce mois de novembre 2023, fait savoir le défenseur des droits humains et acteur politique, Christophe Munyanderu.
A en croire notre personne ressource, cette perte énorme pousse la population à plusieurs interrogatoires de savoir si les opérations Usujaa menées par les FARDC-UPDF existent-elles ? Ont-elles été bien planifiées?Comment expliquer des nouvelles attaques dans la chefferie de Banyali-Tchabi qui était déjà libérée ? Et les populations civiles y avaient déjà regagné ?
Cet acteur politique et défenseur des droits humains rappelle qu’en date du 05 novembre dernier, ces ADF avaient tué trois (3) civils à Apakola, entité située à l’Ouest de Otomabere, au lendemain ils avaient ciblé le village de Mambelenga, deux (02) villages de la chefferie des Walese-Vonkutu et le 09 novembre, ils ont attaqué le groupement Tondoli dans la chefferie des Banyali-Tchabi, où ils ont tué vingt (20) civils et incendié plusieurs maisons.
Tout en sachant que, les opérations Usujaa (FARDC-UPDF) restent le dernier espoir de la population civile victime des massacres de l’ADF, Christophe Munyanderu rappelle aux militaires de s’engager dans ces opérations surtout de montrer à quoi ils sont capables pour mettre fin à cette tuerie des ADF dans la zone. Par ailleurs, il demande aux jeunes d’Irumu de briser la peur, de chaque fois poursuivre les ADF une fois après l’attaque de leurs différents villages car ils ont l’obligation de se constituer aux groupes de Wazalendo pour combattre au côté de Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) juste avec comme objectif de mettre fin à ce phénomène de l’ADF.
En ituri comme au Nord-Kivu voisin, l’activisme de l’ADF fait des milliers de morts et des dégâts matériels depuis plusieurs années, où l’ennemi s’attaque en majorité aux paisibles citoyens qui n’ont pas d’armes.
Luc Lukanjila