
Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo a réagi à la publication du rapport des Nations-Unies, confirmant les accusations de violations du droit international et d’ingérence systématique du Rwanda dans la guerre dans l’Est de la RDC.
La RDC à travers son ministre des affaires étrangères, coopération internationale et francophonie dit avoir pris note de la publication de ce rapport publié le 27 décembre 2024, qui confirme le drame sécuritaire et humanitaire vécu dans la partie orientale de la RDC.
En effet, les Experts de l’ONU ont encore fait objet du plaidoyer du gouvernement Congolais sur la véritable nature d’ingérence du Rwanda ainsi que de sa campagne de terreur dans l’Est, validant ainsi les positions de Kinshasa sur l’implication directe du Rwanda dans la région.
En réponse, Kinshasa appelle ses partenaires et alliés, y compris les membres du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine, ainsi que les membres du Conseil de Sécurité des Nations Unies, à « prendre leurs responsabilités face à ces révélations accablantes ».
Pour Kinshasa, ses partenaires et alliés doivent agir et non rester sur la position des simples déclarations
« Il est impératif d’aller au-delà des simples déclarations et condamnations, car laisser de tels actes impunis continuerait de porter gravement atteinte à la crédibilité des institutions internationales et au fondement même de l’ordre international basé sur le droit. Le moment est venu pour ces partenaires de montrer une détermination sans faille ».
La diplomatie Congolaise note par ailleurs que la persistance des violations graves, telles que documentées dans le rapport, exige « des sanctions claires et des mesures immédiates pour tenir les auteurs responsables ».
A noter que le rapport des Experts des Nations-Unies documente la présence illégale de 3 000 à 4 000 soldats des Forces de Défense Rwandaise (RDF) sur le territoire Congolais aux côtés du M23, un groupe armé responsable de massacres de plus de 650 civils. A cela s’ajoute des violences sexuelles, de bombardements contre des camps de déplacés et des écoles, du pillage systématique des ressources naturelles Congolaises et de l’établissement d’autorités et administrations parallèles.
Serge Mulimani