Après la chute de Masisi, chef-lieu du territoire de Masisi, au Nord-Kivu par les rebelles Rwandais du M23/AFC, la société civile du Nord-Kivu a fait part de ses inquiétudes quant à la nouvelle conquête des terres par ces rebelles.
Dans une déclaration rendue publique mardi 07 janvier 2025, la coordination provinciale de la société civile du Nord-Kivu rappelle au gouvernement Congolais que la seule façon d’empêcher les rebelles de conquérir des nouvelles entités, c’est de les vaincre militairement.
La société civile ne cache pas en effet son désaccord avec le cessez-le-feu imaginaire mis en place lors des pourparlers de Luanda. Selon elle, ne fait que distraire les actions militaires sur le terrain.
« La coordination provinciale de la société civile du Nord-Kivu rappelle à son excellence Monsieur le Président de la République Démocratique du Congo et à toute la communauté internationale que le M23/RDF/AFC n’a et n’aura jamais l’intention d’arrêter son expansion nourrie par les velléités de recherche du pouvoir, de la terre, de l’identité et de ressources naturelles, s’il n’est pas défait militairement », lit-on dans cette déclaration.
Préoccupée par la dégradation de la situation sécuritaire sur terrain, la coordination provinciale de la société civile du Nord-Kivu a formulé des recommandations allant dans le sens des offensives coordonnées et généralisées sur toutes les lignes de front afin de détourner les rebelles de leur plan d’occupation
« La société civile du Nord-Kivu recommande au Chef de l’État d’organiser urgemment des opérations militaires foudroyantes généralisées sur toutes les lignes des fronts en vue de reconquérir tous les espaces sous l’emprise de l’ennemi, d’ordonner et appuyer la poursuite de la réforme des FARDC, de la Police et de la réserve armée de la défense », a-t-elle écrit.
Afin que ces opérations aient du suivi et du succès, la coordination provinciale de la société civile du Nord-Kivu recommande en fin que soient dépêchés au Nord-Kivu, le Ministre la défense nationale et le Chef d’état-major général des FARDC. Leur présence pourrait assurer la bonne gestion des moyens affectés dans ces opérations souhaitées, peut-on lire dans cette déclaration lue par John Banyene.
Après avoir été contraints par des frappes aériennes de l’armée Congolaise dans le territoire de Lubero, les rebelles du M23/RDF/AFC ont lancé plusieurs offensives ayant abouti à la conquête, depuis lundi dernier, de la cité de Masisi qui donne sur la province voisine du Sud-Kivu.
Serge Mulimani