
Ils étaient dans la rue de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu jeudi 19 octobre, ils sont quelques jeunes issus des structures citoynnes, du collectif des victimes de l’agression Rwandaise. Ils dénoncent ce qu’ils qualifient «d’inefficacité de la part des militaires de la communauté des États d’Afrique de l’Est EAC».
La marche encadrée par les éléments de la Police Nationale Congolaise est partie de l’endroit communément appelé «Entrée Président» et a chuté à la base de cette force régionale, située au quartier Himbi.
Ici, les manifestants ont été reçus par les responsables de l’EAC, avant de déposer leur mémorandum.
Dans ce document, les protestateurs expriment leur désolation, face aux soldats de cette force présents dans les zones sous contrôle du M23, les accusant de bloquer les jeunes auto défenses communément appelés Wazalendo, qui combattent ce mouvement rebelle, dans les territoires de Masisi et Rutshuru.
Cependant, un ultimatum d’une semaine est accordé à la force régionale de l’EAC de s’impliquer pour le retour de la paix dans cette partie de la province du Nord-Kivu, dans le cas contraire, les manifestants menacent d’organiser des actions de grande envergure, pour exiger son retrait du sol Congolais.
« Nous venons vous avertir pour la dernière fois de l’attitude que nous allons adopter à votre égard. Nous vous accordons une semaine soit jusqu’au 26 octobre 2023, pour observer le comportement de vos hommes, sur les lignes de front. S’ils s’entêtent, ils nous obligeront à multiplier des actions des grandes envergures contre vos équipés en ville, pour vous contraindre de vous retirer de notre pays », declarent-ils, dans leur mémorandum.
Le commandant second et représentant du gouvernement Congolais au sein de la force régionale de l’EAC qui a réceptionné le mémo, a dit comprendre les revendications de manifestants. Le Général Emmanuel Kaputa a promis de faire parvenir leurs désidératas à qui de droit.
« Nous comprenons la souffrance du peuple Congolais et nous sommes entrain de travailler pour ça. Ces reclamations vont être transmises chez le facilitateur à Naïrobi, on va transmettre chez le secrétaire Général de l’EAC à Arusha pour avoir une issue. D’ici là, il y aura des réunions pour tabler sur cette question », a-t-il renchérit.
Mercredi 18 octobre, une autre manifestation allant dans ce sens a été réprimée par les éléments de l’ordre dans le chef-lieu de la province du Nord-Kivu, après être interdite par le Maire de ville, où certains manifestants ont même été interpellés par les services de l’ordre.
Jocel Biryeka, depuis Goma