
La situation sécuritaire et humanitaire reste préoccupante dans les zones sous contrôle des éléments du M23 dans les territoire de Masisi et Rutshuru, alerte la société civile coordination provinciale du Nord-Kivu. Dans un communiqué rendu public lundi 12 octobre 2023, les acteurs au sein de cette structure citoyenne déplore ce qu’il qualifie “d’hypocrite et théorique” le cessez-le-feu, qui selon eux permettrait au M23 de réoccuper plusieurs villages.
Ces derniers déplorent également le silence de la force régionale de l’EAC et de la MONUSCO, face à l’activisme de ce mouvement rebelle.
Revenant sur différents affrontements en cours entre les jeunes patriotes dits “Wazalendo” et les éléments du M23, la société civile déplorent plusieurs violations des droits humains dont la tuerie des civils et incendies des maisons de paisibles populations.
« En dépit, d’un calme précaire qui était observé sur les théâtres des affrontements, sur demande de l’EAC et la communauté internationale, sur la reprise de la cité de Kitshanga par les forces d’autodéfense, dites Wazalendo en début du mois d’octobre 2023, les terroristes du M23/RDF ont réattaqué et réoccuper la même cité de Kitshanga, dans le territoire de Masisi« , dit le communiqué de cette structure citoyenne, lu par John Banyene son président.
Cependant, la société civile exige aux autorités du pays à quitter les accords du cessez-le-feu et à libérer toutes les zones sous contrôle des éléments du M23, annonçant des actions de grande envergure, dans les jours à venir si rien n’est fait.
« Il est déplorable et inacceptable de constater l’ambiguïté du gouvernement Congolais, à son attachement à un cessez-le-feu hypocrite alors que sa population est massacrée chaque jour et l’intégrité territoriale du pays violé royalement par le Rwanda sous le regard impuissant. Face à cette situation, la société civile forces vives du Nord-Kivu donne un ultimatum de deux (02) semaines d’abandonner sans délai l’aventure diplomatique et libérer tous les espaces sous l’emprise du M23/RDF, en défaut du satisfaire, elle invitera la population à la révolte« , a déclaré John Banyene, président de la société civile du Nord-Kivu.
Depuis le 1er octobre 2023, les affrontements ont repris entre les groupes armés locaux communément appelés Wazalendo et les éléments du M23. Alors que plusieurs villages jadis occupés par ce mouvement rebelle étaient déjà entre les mains de jeunes patriotes, treize jours après quelques villages sont de nouveau tombés entre les mains de ces combattants du M23 dont la cité de Kitshanga, après des affrontements.
Jocel Biryeka, depuis Goma