
Dans une note d’analyses sécuritaires, le député provincial du Nord-Kivu tire l’attention particulière du président de la République.
Le déploiement des militaires des Etats de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC)
dans les entités coutumières et administratives de la province du Nord-Kivu doit être considéré comme une occupation de nos terres par les Etats voisins à travers leurs Forces Armées.
“Le déploiement de ces militaires dans une région que leurs Etats respectifs ont toujours convoité ouvre les portes à la balkanisation de la République Démocratique du Congo. Par cet acte, vous nous confiez, nous et nos enfants, entre les mains des Etats voisins comme nos (désormais) protecteurs. L’Etat Congolais se déclare ne plus être en
mesure d’assurer notre sécurité. Et, en cas de besoin, vous nous recommandez de nous adresser aux Etats voisins. Que dire alors de l’Etat de siège ?”, s’est interrogé le Député provincial Prince Kihangi.
A lui d’ajouter : “Loin d’être une solution, la présence de ces militaires dans nos villages, nos collines et nos champs nous causera des soucis et des problèmes sérieux. Nos sœurs et
femmes sont de nouveau exposées. Les ressources naturelles seront illégalement exploitées et pillées à ciel ouvert sur autorisation tacite du Gouvernement congolais.”
Lorsque ces Etats auront goûté au miel du Nord-Kivu, ils refuseront de retirer leurs militaires de la région. Ces militaires n’auront certainement pas honte de se tirer
dessus comme ce fut le cas à Kisangani, il y a peu. On assistera certainement à des
soulèvements populaires. Les victimes sont connues d’avance, a-t-il poursuivi.
C’est au cours de cette année 2023, pendant que le Nord-Kivu célèbre un anniversaire
douloureux de 30 ans d’atrocités, de violations des droits humains et de déplacements
des populations, de viols et vols, que s’ouvre un nouveau cycle de violences par le déploiement des Armées étrangères qui n’ont aucun souci pour le peuple Congolais.
Le député Prince Kihangi Kyamwami demande au président Félix Tshisekedi d’éviter au peuple ce calvaire. Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo, bien encadrées, soutenues, équipées, bien payées et dotées d’une logistique conséquente, feraient mieux, trois fois plus.
Glorichev