Une personne d’une vingtaine d’années a été tuée par balles au cours d’une incursion des hommes armés la soirée du mardi 27 août 2024 sur avenue du 17 janvier, au quartier Mugunga, en commune de Karisimbi, ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. L’incident s’est produit aux environs de 19 heures, heures locale, lorsque la victime identifiée comme revendeur des unités a été criblée de coups de balles.
Ce cas s’ajoute au nombre de personnes tuées ce dernier temps et dont la majorité de victimes sont des jeunes.
Tout en évoquant également plusieurs cas de cambriolages enregistrés, le président du conseil communal de la jeunesse de Karisimbi se dit préoccupé par cette situation qui bat de plus en plus son record.
Notre source déplore ce qu’elle qualifie de manque de rigueur de la part des services habilités, face à l’insécurité.
Occasion pour cette autorité juvénile de demander aux autorités compétentes de prendre des mesures idoines pour restaurer la paix et la sécurité.
« Pourquoi ceux-là qui sont censés nous sécuriser ne sont pas entrain de prendre en compte nos revendications ? Les crépitements de balles toutes les nuits, en tout cas, c’est assez. Les autorités doivent songer à l’activation des toutes les batteries le plutôt possible pour nous faire la paix surtout que la sécurité et la paix ne sont pas un cadeau aux citoyens, mais plutôt c’est de leur droit », a déclaré Claude Rugo, président du conseil communal de la jeunesse de Karisimbi.
De l’autre côté, le président de la société civile de la commune de Karisimbi invite la population à l’unité, en collaborant avec les services de sécurité, car pour lui, « l’ennemi cherche à semer » l’insécurité.
« Nous demandons à la population de bien travailler main dans la main avec les autorités de base et de dénoncer tout mouvement suspect qui peut nuire. Chaque fois il n’y a que des meurtres et c’est l’ennemi qui en profite, il veut couper notre confiance aux services de sécurités. Nions ça, soyons un et indivisible. Soyons tous derrière nos autorités, pour que nous puissions réussir », exhorte Christian Kalamo.
Depuis quelques semaines, certains habitants barricadent les rues, des avenues de Goma pour barrer la route aux hors-la-loi, soupçonnés d’opérer avec des véhicules pendant leurs heures vespérales. Une des pistes de solutions, selon quelques jeunes rencontrés, pour faire face aux incursions nocturnes des hommes armés.
Jocel Biryeka