
Les activités socio-économiques et scolaires sont restées paralysées lundi 02 septembre 2024 dans certains coins de la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Les habitants ont obéi au mot d’ordre des mouvements citoyens et groupes de pression appelant à une journée ville morte, pour contester le déploiement du contingent Kényan en RDC dans le cadre du maintien de la Paix et protester contre l’insécurité grandissante.
Ce mouvement de grève a débuté la soirée du dimanche 1er septembre 2024, lorsque certains jeunes ont mis des barricades sur la chaussée, partant du rond-point Mugunga jusqu’au niveau de l’endroit communément appelé « Vision 20-20 ».
Pour faire face aux manifestants, les éléments de la police nationale Congolaise ont usé des bombes à gaz lacrymogènes et des balles réelles, ce qui a créé une altercation entre ces deux parties.
La situation a perduré jusque tard dans la nuit du dimanche 1er au lundi 2 septembre.
Lors de ces échauffourées, des vitres d’une maison ont été touchées par des jets de projectiles en face de la CBCA Ngangi, dans le quartier Majengo. Tôt le matin de ce lundi 02 septembre 2024, la timidité était perceptible dans le chef de la population.
Pendant ce temps, des portes des magasins, boutiques et officines pharmaceutiques étaient fermées tout l’avant-midi. Au marché central des Virunga et le petit marché de Majengo, le mouvement de fréquentation a été réduit.
Un effectif important des éléments de forces de l’ordre a été affecté sur des coins chauds de la ville, pour empêcher les manifestants à « des troubles de l’ordre publique ».
Des écoles qui devraient accueillir les élèves le jour de la rentrée scolaire n’ont pas fonctionné. Cependant, les enfants qui étaient déjà à l’école ont été renvoyés à la maison.
« Même s’il y a eu quelques parents qui ont précipité leurs enfants à l’école le matin, c’était une minorité et cela c’est par rapport à la grève qui a été décrétée par des mouvements citoyens. Maintenant les parents avaient peur vue que la nuit d’hier dimanche, il y a eu beaucoup de crépitements des balles dans la contrée. Pour nous, l’école était prête pour accueillir les enfants, parce que depuis 7 heures justes nous étions ici et tous les enseignants étaient là et d’ailleurs ils ont fait toutes les préparations possibles », a indiqué Samuel Kasay, Directeur du complexe scolaire Sawasawa III, une école se trouvant dans le quartier Majengo en commune de Karisimbi.
Celui-ci estime qu’il est mieux aux organisateurs des manifestations d’épargner les écoles de ce genre d’activités. Dans l’après-midi, des activités notamment du petit commerce ont repris sur le long des plusieurs artères, pendant que quelques portes des maisons de commerce sont restées fermées.
Jocel Biryeka