Le mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA) projette une marche pacifique jeudi 09 janvier 2025 à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Ce, pour dénoncer l’insécurité grandissante dans la ville de Goma en particulier et dans la province en général, notamment avec la guerre d’agression. Dans un communiqué rendu public, les activistes au sein de ce mouvement pro-démocratie demandent l’implication des autorités compétentes, pour la restauration de la paix et la sécurité.
Cette manifestation est frappée d’interdiction par le Maire de ville, qui explique sa décision par la « situation sécuritaire précaire », qui selon lui, ne permet pas l’organisation de telles activités.
« Je suis en possession de votre lettre sans numéro du 07 janvier 2025 m’adressée traitant de l’objet en marge et vous informe que compte tenu de la situation sécuritaire précaire qui prévaut dans la Ville de Goma, votre marche prévue ce 09 janvier 2025 avec comme point de chute le Gouvernorat de Province n’est pas autorisée », lit-on dans ce communiqué.
Les organisateurs ne partagent pas le même language avec le Maire et maintiennent cette activité citoyenne.
« Cela nous étonne d’autant plus qu’il y a pas plusieurs mois, il y a eu un festival à Goma, qui a réuni plus de 10 mille personnes et cela s’est fait sous la sécurité où la surveillance ou l’accompagnement des autorités urbaines comme provinciales. Ceux qui organisent des initiatives de réjouissance sont autorisés, mais nous qui organisons des activités pour dénoncer, pour demander nos droits nous sommes contraints, ça nous étonne. Mais nous sommes entrain de demander à la population que la LUCHA est déterminée, elle va faire sa marche pacifique organisée jeudi bel et bien », a déclaré à rtr-beni.net, Héritier Nyamwami, militant de la LUCHA.
Cette marche selon les organisateurs ira de l’Institut Supérieur de Commerce (ISC) jusqu’au gouvernorat de province.
Par ailleurs, le Commissaire Supérieur Principal Kapend Kamand Faustin Maire de Goma exhorte les militants de ce mouvement pro-démocratie à se constituer en une délégation, pouvant se charger de la remise du mémorandum.
« Ainsi, il vous est demandé de vous constituer en une délégation de deux personnes pour la remise de votre mémorandum », écrit-il.
Dans ce document, l’autorité urbaine a indiqué que, les services d’ordre et de sécurité sont chargés, « chacun en ce qui le concerne », de veiller sans faille à cette mesure.
Jocel Biryeka