
Il s’observe une carence en eau potable dans plusieurs quartiers de la commune de Karisimbi en Goma, chef lieu de la province du Nord-Kivu, depuis quelques jours. Pour se procurer de cette denrée alimentaire, les habitants se réveillent tôt le matin, courant des risques de faire des longues trajectoires.
Des groupes composés majoritairement des jeunes filles sont visibles ça et là, défilant avec des bidons vides en mains et sur le dos, à la recherche de cette denrée rare.
Quelques habitants rencontrés, s’inquiètent pour leur sécurité lorsqu’ils traversent des quartiers et avenues, craignant d’être accidentés sur la route.
« Je me suis réveillée à 4 heures du matin, pour voir si j’aurais de l’eau. Jusqu’à 8 heures, il n’y avait toujours pas d’eau au niveau du robinet. Je me suis dit qu’il faudrait me diriger en ville peut-être. Grâce à Dieu, nous sommes allés jusqu’à 2 lampes et c’est là qu’on a trouvé l’eau. Mais d’autres avançaient jusqu’au cercle sportif et d’autres jusqu’au Lac. C’est grave, car là on peut avoir des accidents sur la route, mais aussi rencontrer des gangs qui confisquent les biens d’autrui. Nous avons besoins de l’eau, que les autorités nous viennent en aide. Sans l’eau, on ne peut pas manger, on a du mal à faire l’hygiène de toute chose« , a témoigné une jeune fille à rtt-beni.
Ce qui impacte négativement sur le prix de bidons l’eau au niveau de la borne fontaine et/ou soit sur vélo, qui varie selon les milieux, entre 150 à 300 FC à la borne et 500 à 750 FC sur vélo.
Certains défenseurs œuvrant dans la ville touristique de Goma déplorent cette situation. Moïse Kabunga, coordonnateur de l’organisation Jeunesse Consciente et Pacifiste estime que, les autorités compétentes doivent s’impliquer dans le plutôt possible.
« Il est inconcevable que la ville soit sous menace de l’ennemi, il n’y a plus accès aux denrées alimentaires dans nos villages et augmenter encore la carence en eau potable, ce n’est pas normal. Ce qui fait mal au cœur, est que l’autorité fait semblant comme si rien n’était, alors que, nous n’avons pas à manger, ni à boire. On a du mal à trouver l’argent pour manger car les vivres sont devenus rares depuis la guerre du M23 le prix a galopé suite au manque de route qui s’observe. Voilà, il faut aussi de l’argent pour se procurer de l’eau au minimum 300 FC pour trouver un bidon d’eau. Les concernés doivent faire tout, pour que l’eau revienne dans la ville de Goma« , a-t-il exhorté.
« Une panne technique serait à la base de cette coupure d’eau potable à laquelle fait face la population Gomatracienne« , a indiqué un agent de Mercy corps que nous avons rencontré au niveau de la borne fontaine. À l’en croire, des travaux de réhabilitation sont en cours au niveau de l’endroit communément appelé Cercle sportif, selon les informations de la REGIDESO.
Il s’agit d’une grande fuite sur le tuyau en plastique Pehd 500 mm alimentant le réservoir de Bushara. Ce réservoir approvisionne une partie du territoire de Nyiragongo et un autre de la commune de Karisimbi en ville de Goma.
Pour palier ce problème, quelques véhicules de privés font l’approvisionnement en eau potable dans des quartiers.
Jocel Biryeka, depuis Goma