La société civile de Basongora dans le territoire de Beni au Nord-Kivu réclame des autorités de l’état de siège l’organisation des audiences publiques pour des présumés collaborateurs des rebelles de l’Allied Democratic Forces, ADF aux arrêts depuis le lancement des opérations militaires Sukola1 et l’instauration de l’état de siège dans cette partie orientale du pays.
C’est le secrétaire rapporteur de cette structure citoyenne, monsieur Kasereka Katavira qui l’a dit vendredi 25 novembre 2021 au cours d’une émission interactive à la radio pour le soutien aux orphelins de Kasindi sur l’état de siège.
Pour cet acteur de la société civile, ces audiences publiques contribueraient à la sensibilisation de la population sur le danger de collaborer avec ces ennemis de la paix, mais aussi elles pourraient permettre de dénicher les collaborateurs de ces rebelles que ce soit dans la communauté ou dans l’armée.
Il a insisté que ne pas organiser leurs audiences publiques est une autre forme de complicité avec l’ennemi.
“On a déjà arrêté plusieurs personnes qu’on présume collaborateurs des ADF. Mais jusqu’à présent présent, aucune audience n’a été organisée pour les écouter. Comment la population saura qu’ils sont vraiment des complices? Les autorités doivent organiser des audiences publiques pour que les gens sachent qui sont réellement les collaborateurs des ADF et pour que les gens comprennent le risque de collaborer avec l’ennemi. Ces audiences permettront également de dénicher les complices qui se cachent dans la communauté et dans l’armée. On peut aussi se demander pourquoi le gouvernement ne veut pas organiser ces audiences. Y a-t-il à craindre?, s’est interrogé cet acteur de la société civile de Basongora.
Depuis l’instauration de l’état de siège au Nord-Kivu et en Ituri en mai 2021, plusieurs centaines de civils ont été arrêtés à Kasindi dans le groupement Basongora et ailleurs dans le territoire de Beni au Nord-Kivu ainsi qu’en Itiri. Mais jusque là le gouvernement n’a pas encore organisé leurs audiences malgré plusieurs sollicitations des organes de la société civile.
Serge Mulimani