lundi, novembre 17

Deuxième jour de contestations électorales en Tanzanie : les manifestants envahissent l’aéroport de Dar-es-Salaam

Les manifestations ont continué ce jeudi 30 octobre 2025, en Tanzanie, au lendemain des élections législatives et présidentielles organisées. Des foules massives ont envahi l’Aéroport International Julius Nyerere de Dar-es-Salaam pour empêcher de nombreux dirigeants du régime en place de quitter le pays et c’est le deuxième jour successif de ces manifestations. Les manifestants accusent la Présidente Samia Suluhu Hassan de répression politique et de l’exclusion des principaux opposants. Pour nombreux Tanzaniens, Madame Samia Suluhu veruille les élections.

Des sources locales indiquent que des centaines milliers de manifestants ont une fois paralysé plusieurs axes de circulation, occasionnant l’interruption des mouvements de transports, les éléments de l’ordre sont ainsi intervenus par des tirs de sommation et des gaz lacrymogènes, en plus un couvre-feu national à partir de 18 heures locales a été imposé dès la soirée du mercredi.

La connexion internet est coupée au pays, suite aux manifestations observées le jour du scrutin dans différentes villes marquées par des heurts entre les éléments de l’ordre et des jeunes manifestants à Dar-es-Salaam, Morogoro, Mwanza, Dodoma et Arusha, avec des slogans appelant à un « nouveau Souffle politique et à la fin de la geeontogratie au pouvoir ».

Malgré l’interdiction de la police, des manifestants se sont réorganisés encore le matin puis revenir dans les rues. À Dar-es-Salaam, dans les quartiers Gongo La Mboto, Kiluvya, Mbagala, c’est là où les éléments de l’ordre ont fait recours à la force pour disperser les manifestants à l’aide de gaz lacrymogènes et des tirs à l’air.

À noter que, l’entrée en Tanzanie pour les médias internationaux a été interdite. Depuis plusieurs années, les organisations de droits de l’homme dénoncent une répression en Tanzanie carractesée par des arrestations arbitraires et de disparitions forcées.

Sur l’archipel de Zanzibar, le vote s’est déroulé dans un climat moyennement ouvert, les craintes de violences post-électorales aussi persistent.

Luc Lukandjila

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