mardi, juillet 8

Découverte de 4 nouvelles fosses communes en Ituri : voici la réaction du Dr Denis Mukwege

De nouveaux massacres de masse qui seraient attribués à la milice communautaire Coopérative pour le Développement du Congo (CODECO) ont eu lieu en mi-janvier dans la province de l’Ituri au Nord-Est de la République Démocratique du Congo (RDC).

La population civile vit dans l’insécurité et la peur, malgré l’instauration de l’état de siège depuis plus de 20 mois. La découverte récente de quatre (4) fosses communes où ont été enterrées près de cinquante personnes en territoire de Djugu, dans des entités proches du Lac Albert, endeuille à nouveau la nation congolaise.

Les corps de civils, dont des femmes et des enfants, retrouvés dans trois (3) fosses communes de Nyamamba et à Mbogi, alourdissent le bilan humain, déjà tragique, des violences de groupes armés dans la région.

Selon les Nations Unies, au moins cent nonente cinq (195) civils ont été tués depuis décembre 2022 par les groupes
armés CODECO et Zaire opérant dans les territoires de Djugu et Mahagi. Cette détérioration de
la situation sécuritaire entraine une aggravation de la situation humanitaire dans la province de l’Ituri, où le nombre de personnes déplacées s’élève à plus de 1.5 million.

Les autorités Congolaises, qui ont le devoir de protéger la population, sont appelées à diligenter une enquête pour faire la lumière sur ce carnage, établir les responsabilités et traduire les
auteurs en justice.

« Nous exhortons également les Nations Unies à renforcer significativement l’équipe d’experts médico-légaux mandatée par le Conseil des Droits de l’Homme pour contribuer à exhumer les fosses communes les plus récentes mais aussi celles liées aux crimes du passé commis dans l’Est du Congo, » a déclaré ce prix Nobel de la paix.

En outre, celui-ci appelle l’Etat Congolais à inviter officiellement la Commission internationale sur les personnes disparues (ICMP), basée à Sarajevo en Bosnie-Herzégovine et active notamment en Irak et en Ukraine, à effectuer une mission en RDC pour bénéficier de son
assistance technique et soutenir la mise en place d’un Bureau Congolais d’expertise médico-légale. Ces démarches constituent des prérequis indispensables à la genèse de la justice transitionnelle en RDC et au respect des droits des familles des personnes disparues à obtenir la vérité, la justice et des réparations, a-t-il ajouté.

Glorichev

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