
La situation en République Démocratique du Congo (RDC) reste alarmante, selon un rapport présenté au Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Le Haut-Commissaire, Volker Türk, a dénoncé une indifférence choquante à la protection des civils, avec des accusations de crimes de guerre portées contre le M23.
Les combats, notamment lors de la prise de Goma, ont révélé un effondrement de la chaîne de commandement des forces armées Congolaises (FARDC), permettant des actes de violence extrême, incluant meurtres, viols et pillages, commis par des soldats et des milices Wazalendo.
Le M23 est accusé d’arrestations arbitraires, de détentions inhumaines et d’exécutions sommaires, y compris sur des enfants. Des témoignages font état de tortures pour obtenir des informations. Les violences sexuelles sont également un problème majeur, avec près de 40 % des victimes étant des enfants, selon l’UNICEF. Le recrutement d’enfants par le M23 et d’autres milices aggrave encore la situation.
Face à cette crise, Volker Türk a appelé à un cessez-le-feu immédiat et à la reprise des négociations. Il a également exhorté la communauté internationale à maintenir son soutien politique et financier aux efforts du Haut-Commissariat aux droits de l’homme en RDC, soulignant que la Mission d’établissement des faits a collecté des preuves importantes qui pourraient servir à soutenir des mécanismes de justice, malgré des difficultés financières croissantes.
Rédaction