samedi, avril 20

Célébration de la journée des enfants disparus, une occasion pour interpeller la conscience de tous sur la protection des enfants à travers le monde

Depuis plus d’une décennie, la région de Beni est confrontée à une insécurité grandissante, entretenue par les groupes armés, dont l’ADF, considéré comme le plus violent de la région. Ils sont accusés des massacres, des enlèvements des personnes, parmi lesquels des enfants, laissant plusieurs familles dans l’angoisse et le désespoir. À l’occasion de la journée internationale des enfants disparus, la rédaction de rtr-beni.net est allée rencontrer une famille victime de ces atrocités.

Kavugho Sarah a une trentaine d’années, a vu ses trois (03) enfants être enlevés par les assaillants, dans son domicile lors de l’attaque du village Mangboko, secteur de Beni-Mbau en juillet 2019.

Son fils Fidèle n’avait que onze (11) ans, sa fille la Joie sept (7) ans et Nathalie m la fille de son voisin avait treize (13) ans quand ils ont été emportés par les assaillants ADF, alors que le père de famille était encore au champ, ça fait déjà quatre (04) ans.

Kavugho Sarah mère de cette famille est rescapée de cette attaque, elle a été laissée à moitié mort après avoir été coupée par la machette. Elle reprenant la mémoire un mois après l’intervention de plusieurs Docteurs à l’hôpital général de référence d’Oïcha.

Après la guérison de la Sarah, cette famille a jugé mieux d’abandonner le village, aujourd’hui elle vie en ville de Beni, avec une pensée perpétuelle sur ses enfants qu’elle ne sait pas compter comme morts ou vivants, mais espère de les revoirs vivants.

Depuis quatre (04) ans de leur disparition, à chaque information qu’elle reçoit sur la libération des otages des ADF, elle ne tarde pas de s’y rendre pour vérifier s’ils n’y figure pas.

Madame Sarah demande aux autorités de mener les opérations militaires contre les assaillants et rechercher les personnes disparues dans ces circonstances. Elle rêve revoir, accueillir et embrasser ses enfants arrachés de force de son amour parental et est prête de les intégrer socialement.

Elles sont nombreuses, les familles qui ont perdu les leurs dans l’activisme des ADF dans la région de Beni. Depuis les années 2012, l’ADF a pris un nouveau mode de recrutement, notamment par des enlèvements ou par ruse.

LYSA BISIMWA

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