Un élément militaire incontrôlé des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) a tué par balle un homme d’une vingtaine d’années finaliste à l’Institut Bunyuka. Le fait s’est produit aux environs de 18heures, la soirée du dimanche 28 Juin 2023, dans le village Mwenye près du centre hospitalier Vuhimba, en groupement Isale-Bulambo, chefferie des Bashu, dans le territoire de Beni, au Nord-Kivu.
La victime connue sous le nom de d’Alzon a réçu une balle tirée par un militaire venu de la position militaire des FARDC basées, à Kighuthu à quelques mètres du centre commercial de Bunyuka. Selon le chef du service de la jeunesse et activiste des droits humains en chefferie des Bashu, Patrick Kavwaro, tout est parti d’une dispute entre ce militaire et taximan qui réclamait son droit auprès de ce militaire. N’ayant pas voulu s’acquitter de son devoir, ce militaire a ouvert le feu ; une balle a atteint le jeune homme et il est mort sur-le-champ.
Notre interlocuteur qui déplore cette façon d’agir de ce militaire, connu sous le nom de Reagan, plaide pour l’intervention des services compétents pour que l’auteur de cet acte criminel soit arrêté et pour qu’il soit jugé conformément à la loi. Patrick Kavwaro, plaide de l’autre côté pour le relèvement des militaires FARDC basés à Bunyuka, qui selon lui, sont accusés des plusieurs cas de violation des droits humains, pourtant sensés de protéger les habitants.
« C’est vraiment inacceptable de voir un militaire abattre un paysan sans aucune cause. Nous pensons que ces genres de militaires ne sont pas à garder auprès des citoyens. Ils seraient mieux de les relever d’ici et les amener là au graben où l’on tire des balles n’importe quand ! Mais quand on les héberge ici au village, voilà comment ils commencent à se décharger contre les paisibles populations. Vraiment ça nous inquiète fort. Que les services spécialisés arrêtent ce pauvre militaire, qu’il soit déféré devant les juges expérimentés et que des audiences soient organisées ici même », a suggéré Patrick Kavwaro.
Il faut noter que, ce cas de tuerie est le deuxième survenu en un seul mois dans ce village ; orchestré toujours par des militaires incontrôlés des FARDC.
Tsongo Kamala Bin-Phlégon