
Malgré les efforts fournis par les services de sécurité, les cas de vols à mains armées ne cessent d’être déplorés dans plusieurs quartiers du poste frontalière de Kasindi située dans le territoire de Beni, au Nord-Kivu.
Depuis plusieurs mois maintenant, il ne se passe plus une seule nuit sans que des cas de cambriolage nocturne ne soient déplorés au poste frontalier de Kasindi. Les auteurs sont présentés par les services de sécurité et les victimes comme des hommes porteurs d’armes blanches.
Plusieurs stratégies ont été montées pour stopper l’aventure de ces bandits volent et blessent leurs victimes, que ce soit à l’interne du comité local de sécurité, ou en consortium avec les représentants de la société civile.
De veillées des civils autour des feux au couvre-feu à partir de 22h, passant par des patrouilles mixtes des forces armées Congolaises et Ougandaises ainsi que de la police, toutes ces mesures n’ont pourtant pas payé.
Les forces vives locales pensent que cette situation perdure du fait de la situation géographique de Kasindi qui partage avec l’Ouganda. Elles soutiennent que la porosité des pistes de frontières entre Kasindi et l’Ouganda permet aux sujets Ougandais de venir opérer et se retirer après leurs forfaits. Pour se le convaincre, elles citent d’innombrables cas des citoyens Ougandais arrêtés ou tués en plein vol dans les quartiers périphériques de la rivière Lubiriha, frontière naturelle entre la RDC et l’Ouganda.
Abordé à ce sujet, le fonctionnaire délégué de Kasindi a soulevé le faible effectif des forces de défense et de sécurité qui ne sauraient pas contrôler toutes les voies secondaires de la frontière. En outre, le comité local de sécurité ne cesse de déplorer l’implication des autochtones dans cette insécurité.
Au moment de présenter une quarantaine des présumés bandits arrêtés les jours passés puis transférés à Beni, les services de sécurité avaient fait savoir la délinquance juvénile caractérisée par la consommation abusive des stupéfiants par des jeunes désœuvrés et la surabondance des maisons de tolérance favorisent la persistance de l’insécurité dans la cité frontalière de Kasindi.
De leur côté, les responsables de la police et des forces armées de la RDC qui travaillent ensemble pour mettre fin à cette situation qui n’a que perduré, ont réagi qu’en dépit de ces défis, ils ont mis en place des stratégies pour sécuriser chaque coin de la cité. Reste à savoir si leurs stratégies vont soulager les habitants à détresse.
Serge Mulimani, depuis Kasindi